Les parfums de la bible

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Les deux plantes aromatiques* les plus connues de la tradition chrétienne sont l’Encens et la Myrrhe. Deux espèces originaires des régions les plus arides d’Afrique du Nord et d’Arabie, où elles poussent dans des conditions climatiques extrêmes et où les arbres sont plutôt rares.

La tradition dit que les Rois mages ont apporté ces précieuses substances pour célébrer la naissance de l’enfant Jésus. Elles furent associées à l’or pour souligner davantage leur grande valeur.

Pour comprendre le sens de ces cadeaux à l’enfant Jésus, il est souhaitable de connaître le langage des plantes.

 

Dans son livre « les huiles essentielles pour les nuls » Elske Miles écrit ceci:

… »Voici donc une petite initiation à l’art de la lecture végétale, art qui s’apparente à la doctrine des signatures .

L’Encens, comme la Myrrhe, provient de la substance résineuse cicatrisant naturellement la plante quand elle est blessée. Pour récolter la précieuse résine, on fait des incisions dans le bois, mais il arrive également que le bois se fende naturellement du fait de sa croissance. En termes alchimiques, on peut dire que les deux substances portent le signe ou la « signature » de la cicatrisation, de la réparation… Et pourtant, elles reflètent deux façons foncièrement différentes de répondre aux souffrances de l’existence: l’une est lumineuse, l’autre sombre. Ces deux dimensions complémentaires se reflètent dans leurs noms et dans leurs apparences. Le mot hébreu pour l’Encens est: « lebonah » qui veut dire: « blanc comme du lait » et pour la Myrrhe, « mur », qui veut dire: « ce qui est amer ».

 

Quant à leur aspect, les gouttes solidifiées de l’Encens sont claires, laiteuses et lumineuses, tandis que celles de la Myrrhe sont sombres et rougeâtres comme le sang.

 

Dans la symbolique de l’Encens et de la Myrrhe, on peut aussi voir une référence aux deux liquides de vie: la lymphe et le sang. 

 

¨Pour répondre aux épreuves de la vie, l’Encens « montre » l’attitude dynamique qui permet d’avancer en tranchant la racine des attachements. Contrairement à cet éclair foudroyant que nous révèle notre lecture symbolique de l’Encens, la Myrrhe « montre » l’attitude qui fige la souffrance dans un philtre d’amertume.

 

Ainsi, dans les trois cadeaux fortement symboliques qui honorent la naissance de celui qui incarne la promesse de libérer l’humanité de ses souffrances, tout est dit: l’or symbolise la valeur incontestable et inaltérable de la mission de l’Enfant qui est né, la Myrrhe annonce son sacrifice sans faire abstraction de l’horreur réelle de cette souffrance et l’Encens indique le moyen par lequel sublimer la souffrance en se libérant des attachements. »

 

* suite au commentaire effectué sur cet article, oui bien sûr, lorsque je dis que l’Encens et la Myrrhe sont deux plantes aromatiques, je veux dire que l’Encens est tiré d’un arbre qui se nomme le Boswella sacra , famille des Burséracées, et la myrrhe  du Commiphora myrrha.

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