Je lis en ce moment un livre que je vous recommande:
« Le cerveau de Bouddha » de Rick Hanson avec le docteur Richard Mendius.
Ed. Les arènes.
Je vous livre ici un extrait à propos du mécanisme de la souffrance:
« … Au cours de notre évolution, trois stratégies fondamentales nous ont aidés à transmettre nos gènes: créer des séparations, stabiliser les systèmes et saisir des opportunités tout en évitant les dangers.
Bien que ces stratégies soient très efficaces pour la survie, elles nous font également souffrir.
L’effort destiné à maintenir les séparations se heurte à nos innombrables connexions avec le monde dont nous sommes dépendants. Par conséquent, nous pouvons nous sentir un peu isolés, exclus, submergés ou aux prises avec le monde.
Vous comprendrez donc, que comme le dit un proverbe: la douleur est inévitable, mais la souffrance, facultative.
Entrainez vous à être présent à tout ce qui survient dans la conscience , vous briserez sur le champ l’enchainement de la souffrance.
Bonne méditation sur le sujet.
lorsque les systèmes de notre corps, de notre esprit et de nos relations deviennent instables, notre cerveau produit des signaux d’alerte dérangeants. Comme tout change en permanence, ces signaux ne cessent de nous parvenir.
Notre cerveau déforme nos expérience en leur appliquant une tonalité affective – agréable, désagréable ou neutre – de sorte que nous recherchions ce qui est agréable, évitons ce qui est désagréable et ignorions ce qui est neutre.
Au cours de notre évolution, nous avons été amenés à nous focaliser en particulier sur les expériences désagréables. Ce pendant négatif néglige les bonnes nouvelles, souligne les mauvaises et génère de l’anxiété et du pessimisme.
Le cerveau a la merveilleuse capacité de stimuler des expériences, mais cela a un prix: le stimulateur nous extrait de l’instant présent et nous incite à poursuivre des plaisirs qui n’ont rien d’extraordinaire et à résister à des douleursnexagérées ou irréelles.
l’autocompassion contribue à réduire la souffrance…
Bien entendu, notre expérience de ces processus physiologiques est très intime. Lorsqu’il m’arrive d’être contrarié, je ne pense évidemment pas à tous ces détails biochimiques. Mais en gardant une idée générale de ces mécanismes à l’esprit, je suis plus facilement conscient du caractère purement physiologique des cascades de secondes flèches*, de leur nature impersonnelle, de leur dépendance vis-à-vis de causes préexistantes et de leur impermanence.
cette prise de conscience est source d’espoir et de motivation. la souffrance a des origines clairement identifiées dans le cerveau et dans le corps. En les changeant, vous souffrirez beaucoup moins. Et vous pouvez les changer. A partir de maintenant…
* …Un certain inconfort physique et mental est inévitable. Ce sont les « premières flèches » de la vie.
Lorsque nous réagissons à une première flèche par un, voire, plusieurs des trois poisons que sont: l’avidité, la haine et l’illusion (au sens large) – chacun caractérisé par le désir irrépressible – nous décochons une seconde flèche aux autres ou à nous-mêmes. En fait, souvent, il n’y a même pas de première flèche en vue, mais des situations positives – tel un compliment.
La souffrance est profondément incarnée. Des réactions physiologiques impliquant votre système nerveux sympathique(SNS) et l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien ( AHHS)provoquent un enchainement de souffrances dans votre corps.
la plupart des gens connaissent des cascades chroniques de secondes flèches, qui s’accompagnent de nombreux effets négatifs sur leur santé physique et mentale.
le système nerveux parasympathique « repos et digestion » (SNP) apaise l’activation du SNS/AHHS.
ëtre présent à tout ce qui survient, oeuvrer à transformer les tendances de l’esprit et se réfugier dans le fondement de l’être sont les pratiques essentielles du chemin de l’éveil… »