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Interview Docteur Alain Tolédano, Radiologue, oncologue
Si j’ai tenu à écrire ce poste, c’est bien parce que le sujet me tient à coeur.
Alain Tolédano, est médecin, radiologue, oncologue, c’est lui qui m’a suivi pendant ma radiothérapie, et depuis s’occupe de tous mes contrôles
Nous avons noué au fil du temps, une amitié et surtout nous avons beaucoup parlé.
Cet homme est d’une grande humanité et d’une magnifique écoute.
Je ne pouvais que bien m’entendre avec lui, car il ne doute pas que les états de stress par lesquels nous passons durant un cancer, a une sévère influence sur notre mental et notre corps ainsi que notre guérison.
Il a créé ce salon: Parcours 5 sens: Cancer et Esthétique pour donner aux femmes la possibilité de prendre soin d’elles et de voir que de plus en plus de disciplines, et de conseils fleurissaient pour elles.
Je me suis donc rendue sur ce salon, j’ai pu demandé un bref interview à Alain Tolédano pour qu’il nous parle de son projet, le Centre Raphaël à Paris, un centre pour les femmes ayant été traversées par cette maladie ou encore sous traitement.
J’ai participé à un atelier sophrologie et art -thérapie, découvert une femme qui a créé un produit à appliquer sur la peau durant la radiothérapie, découvert les ateliers de relooking et de maquillage (hélas, ma caméra à fait des siennes et je n’ai pas pu récupérer mes visuels!)…
Je vous laisse écouter l’interview:
La Sensorielle Attitude
Si tu es une femme qui a été malmenée dans sa féminité, que ce soit par la maladie, ou une relation perverse, en couple, dans tes relations amicales ou professionnelles…
Si aujourd’hui tu as décidé de prendre enfin soin de toi, et de passer vraiment à l’action, je t’invite à regarder cette vidéo que j’ai réalisée.
Juste à un moment donné, je dis que ça se passe sur Youtube, en fait c’est sur Facebook ( sur ma chaine Youtube, tu ne trouveras que des vidéos sur des thèmes particuliers de développement personnel, de relaxation ou d’Aromatologie.
Toutes les infos pour me retrouver facilement sont à la fin de la vidéo, alors regarde jusqu’au bout.
Et puis ce qui serait vraiment bien, c’est que tu partages l’info sur tes sites, groupes etc… où tu penses que des femmes pourraient venir nous rejoindre parce qu’elles sont touchées dans leur féminité.
Bien sûr je suis là pour répondre à toutes tes questions, alors n’hésite pas à me joindre.
A très bientôt dans l’aventure!
Sensoriellement
Catherine
La Sensorielle Attitude: Objectif: prendre soin de moi
si toi aussi tu es une femme qui a vraiment envie de passer à l'action et d'adopter la Sensorielle Attitude, je t'invite à regarder cette vidéo que j'ai réalisée. Il y a juste une petite erreur quand je dis à un moment que c'est sur Youtube que ça se passe, c'est bein sûr sur Facebook. Tu as toutes les infos nécessaires à la fin de la vidéo pour me retrouver facilement. Sur ma chaine Youtube, il y a quelques vidéos des Lives que j'ai déjà faits.J'espère que tu auras envie de me rejoindre et de rejoindre le groupe des Sensorielles Créatives. Si tu le souhaites tu peux offrir cette vidéo à tes contacts susceptibles de venir nous rejoindre, ce serait sûrement sympa de ta part.Je t'embrasse et à très vite! <3
Publié par Prendre soin de sa beauté intérieure: le Voyage des Sens sur lundi 23 octobre 2017
Pourquoi j’ai choisi de faire des accompagnements par Skype
Depuis quelques temps vous avez pu observer quelques transformations sur mon site et aussi quant à ma façon de travailler.
Depuis plusieurs mois déjà, je me partage entre la Provence et Paris, et accompagner des personnes en séance individuelle dans mes différents cabinets, devient pour elles comme pour moi de plus en plus « acrobatique » et fort inconfortable.
Aussi, grâce à une formation que j’ai suivi moi-même via Skype, je me suis rendue compte que cet « outil » internet était bien pratique et facile à utiliser.
De plus, je trouve ce moyen très confortable, car pas besoin de me déplacer pour suivre une formation ou avoir un accompagnement avec la personne de mon choix où qu’elle se situe !
Ce qui tout de suite s’est présenté comme une magnifique solution, qui met permet de continuer à prendre soin de moi, en ménageant ma fatigue des longs trajets et aussi, pour mes clientes.
Alors, je vous entends d’ici :… « oui, mais ce n’est pas pareil, ça ne remplace pas un contact « physique »…. La relation ne peut pas être la même…. Cet écran, ça me gêne … Et si la réception n’est pas bonne… ».
Toutes ces questions, je me les suis posées moi aussi quand il a été question de faire une formation par Skype.
Vous avez raison de vous les poser, pour autant, si vous regardez bien ce qui se cache derrière, c’est votre propre crainte à sauter le pas, voir la même que vous pourriez avoir en commençant un accompagnement de développement personnel avec une personne que vous ne connaissez pas ! Et en plus, comme pour la plupart d’entre vous, vous n’en avez jamais vraiment fait l’expérience ! Vous retombez aussitôt dans la peur de la peur !
Mais je vais répondre à ces questions, ainsi j’espère que vous serez rassurées et que vous aurez envie de tenter l’expérience.
- Certes, être derrière un écran, ne remplace pas « ce contact physique, tactile », que nous pouvons avoir pendant une séance dans mon cabinet, pour autant, je peux vous assurer que je suis pleinement présente, à votre écoute, et que mes yeux, mes oreilles, mon ressenti, sont très présents et actifs (pour le pratiquer déjà avec quelques clientes, on oublie très vite l’écran !)
- Et si la réception n’est pas bonne, ce qui est rare, mais cependant peut arriver, il y a toujours une solution !
Donc, PAS DE PANIQUE ! Nous gérons ! De plus, si vous vous êtes un peu promenées sur mon site, vous voyez que je vous offre un RV de 30 minutes, pour à la fois tester, l’outil, et faire connaissance et voir ensemble comment orienter cet accompagnement en fonction de votre besoin et de votre objectif. Je propose des « packs de séances », que vous pouvez acheter, et dès réception de votre règlement, nous planifions ensemble nos Rendez-vous. Aujourd’hui, rien de plus facile que d’installer Skype ou Google+, c’est gratuit. Ce que je vous propose c’est peut-être de vous munir d’un casque micro, pour mieux nous entendre, et pas besoin d’avoir un casque de prix ! Une fois que nous aurons échangé nos identifiants, il sera juste important de respecter l’heure du Rendez-vous et d’être présente et disponible. Vous voyez, il n’y a rien de compliqué. Je pense qu’aujourd’hui, nous avons tous la possibilité de recevoir un accompagnement, voire de faire des formations, de qualité, et que ces outils que nous offre internet sont vraiment précieux. Ce serait dommage de nous en priver Je pense que je vais de plus en plus développer cet outil. J’ai pensé que cette mise au point était nécessaire car j’ai senti beaucoup de réticences et d’inquiétude auprès de certaines personnes vis-à-vis de ce nouveau moyen d’accompagnement. J’espère vous avoir donné envie de tenter l’expérience avec moi. Je terminerai ce billet par cette petite phrase dont je ne connais pas l’auteur : « Le courage n’est pas l’absence de peur, mais de reconnaître qu’il existe quelque chose de plus important que la peur. »
A propos des accompagnements, des ateliers et de la Beauté-thérapie
Comme vous pouvez le voir, je me spécialise et m’adresse plus particulièrement aux femmes.
je propose donc différentes façons de travailler:
- L’accompagnement personnalisé en individuel
- les ateliers de développement personnel, et les ateliers d’Olfactologie pour apprendre à utiliser les huiles essentielles pour accompagner les émotions
- mais aussi, je propose la possibilité de créer des ateliers en groupe, ou en individuel sur un thème précis et sur devis.
ce qui est nouveau, c’est que je propose ce même « travail » par Skype ou Google+ , une façon de gagner du temps et de l’énergie sans sortir de chez soi!
Ce qui me différencie, c’est la touche « Beauté-thérapie » que je pratique dans mes accompagnements et mes ateliers.
Pour les personnes qui ne le savent pas encore, c’est quoi « la Beauté-thérapie »?
Dans mon premier livre : « Prendre soin de sa beauté intérieure : facettes psychocorporelles de l’esthétique » édité aux éditions du Souffle d’Or, je parle de cette quête de la beauté qui nous réduit bien souvent à poser un vernis sur un mal-être plus profond.
Ce que j’appelle « beauté-thérapie » n’est autre qu’un trait d’union entre le corps et l’esprit qui permet de soigner le regard que l’on porte sur soi.
En effet, vous remarquerez que dès qu’une personne se sent bien à l’intérieur, il se dégage d’elle une beauté extérieure rayonnante. Ceci explique que l’éveil de notre beauté intérieure passe donc par la découverte de notre vraie identité et la libération de nos blocages.
Il s’agit ici de prendre du temps pour soi, de s’accorder le droit de recevoir ce qui est bon pour soi et pour son corps, d’apprendre à ne plus avoir peur de ses émotions, de son corps, de ses réactions.
La beauté-thérapie est un parcours qui nous demande de nous poser quelques questions fondamentales sur notre propre beauté : quel est le lien entre la beauté extérieure et la beauté intérieure ? Quels sont les outils mis à notre disposition pour devenir plus beau ? Comment les utiliser ? A quel moment ? Pourquoi ?…
Le corps ne se révèle pas seulement comme un ensemble de composants et d’éléments organiques, physiologiques. Il est aussi un vecteur social, psychologique, culturel, religieux, émotionnel… Dans notre vie quotidienne, dans ses rapports de production ou d’échanges, il est un moyen de communication, par l’usage d’un certain nombre de signes liés notamment au langage, aux gestes, aux vêtements, aux perceptions que nous avons de la réalité…
Que ce soit lors de mes accompagnements ou de mes ateliers, je vous donne la possibilité de découvrir des clés, destinées à libérer tout ce qui peut faire obstacle à votre épanouissement personnel et à vous aider à retrouver le chemin vers la beauté intérieure: l’harmonie de l’âme et du corps.
Différentes techniques vous seront proposées comme: l’Aromathérapie, la sophrologie, la relaxation, la méditation, les massages, la musique…
Etant naturellement à l’écoute des besoins des femmes et aussi des hommes d’aujourd’hui, je vous propose un chemin d’autonomie, intégrant des informations concrètes sur les bases du fonctionnement des liens corps -esprit et des moyens pratiques pour les harmoniser, issus tant de la tradition que de la modernité. Psychologie modernes et sciences ancestrales se donnent la mains pour insuffler à l’être une nouvelle voie vers un nouveau devenir.
Tout cela me vient surement de mon passage dans l’esthétique, c’est ma façon de remettre de la couleur dans votre vie et de vous aider à changer votre regard sur les différentes facettes de votre féminité pour y trouver l’équilibre et l’harmonie dont vous avez besoin.
Ma devise? ce proverbe indien:
« Prends soin de ton corps pour que ton âme ait envie d’y rester »
Si vous avez des questions, contactez-moi, je me ferai un plaisir de vous répondre.
Et puis profitez de l’offre gratuite que je vous propose!
Ah si, j’ai une petite requête avant de vous quitter: parlez en à vos amies, faites connaître mon site, partagez les articles que vous avez aimés. Je vous en remercie d’avance.
Cachez ce sein que je ne saurais voir…
« Couvrez ce sein, que je ne saurais voir.
Par de pareils objets les âmes sont blessées,
Et cela fait venir de coupables pensées. »
Tartuffe, III, 2 (v. 860-862)
« Le refus de porter les yeux sur les appas de la femme fait partie des traits de comportement généralement attribués au dévot hypocrite. »
L’hypocrisie de notre éducation judéo-chrétienne l’a rendu « tabou ».
Et pourtant, le sein appartient bien aux deux sexes ! Questions d’hormones, la nature le fait se développer harmonieusement pour le sexe féminin.
Il est donc l’un des symboles de la féminité, et aussi la partie « nourrissante » de la mère pour son enfant dans le cadre de l’allaitement.
Lorsque l’on est une petite fille qui approche de la puberté, notre corps subit bien des transformations auxquelles nous ne sommes parfois pas assez informées.
Pour peu que cette partie du corps soit « niée » par notre mère, ou objet de polémique, vous pouvez imaginer le rapport que nous allons entretenir avec lui plus tard !
Et pourtant nos seins, nous y tenons ! Mais nous ne leur apportons pas toujours une attention attentionnée.
Regardez le nombre de femmes qui lors de leur toilette, survolent cette partie du corps. On nous a appris à les « tâter » pour vérifier si tout va bien et si rien n’est anormal, mais là encore, je ne suis pas sûre de la façon dont ils sont approchés.
Les seins sont censés être une zone érogène, qui stimulés, font ressentir du plaisir lorsqu’ils sont caressés. Combien se laissent-elles caresser les seins ? Et comment sont-ils caressés ?
Il ne s’agit pas de mamelles que l’on va traire, ou que l’on va traiter avec brusquerie comme dans certains films pornos ! Non, les seins mérite de l’attention, de la douceur et si on nous apprenait à les caresser et à leur apporter une attention différente, nous aurions plus de plaisir à les laisser caresser.
Ayant été touchée par un cancer du sein, avec ablation de la tumeur et radiothérapie, je peux vous dire qu’aujourd’hui, je me rends compte encore plus de leur importance et de la place qu’ils occupent dans la vie d’une femme.
Accompagnatrice également de femmes ayant eu des cancers du sein, et pour certaines ayant subies une ablation de celui-ci avec ou pas reconstruction, je peux vous dire que le rapport avec leur corps n’est pas un long fleuve tranquille.
Il s’agit de faire un deuil, de passer par toutes les phases émotionnelles, avant de pouvoir arriver à une phase où je vais l’aider à ré- apprivoiser son corps, le toucher et le laisser toucher. Retrouver une vie sexuelle agréable.
Je me souviens avoir visionné il y a quelques temps, une vidéo sur des femmes atteintes de cancer du sein sur la restructuration ou le désir de rester Amazone.
Différentes techniques étaient employées et j’ai été frappée par un point particulier, auquel je n’ai pas été confrontée lors de mes accompagnements puisque, soient je les accompagne juste après leur opération , soit je les voie quand la restructuration totale a été pratiquée : j’entends par restructuration totale, l’esthétique du sein, son modelage et le mamelon.
Je me suis aperçue que lorsque le sein été restructuré, on ne voyait pas de mamelon, cela se fait apparemment dans un autre temps.
Et du coup, ce qui fait le sein : c’est le mamelon ! C’est lui la partie nourrissante !
C’est par lui que le lait maternel s’écoule, c’est lui, que l’on « suçote » du bout de la langue dans les jeux érotiques, c’est lui la zone « érogène »
En ce qui me concerne, j’ai gardé mes deux seins, celui qui a été opéré, n’a qu’une petite cicatrice autour du mamelon, pour le reste, il n’a pas trop perdu de galbe mais a gardé une zone un peu plus dure au toucher. Je peux vous faire une confidence, avant cet épisode de vie, mes seins n’étaient pas forcément une zone érogène chez moi, ni une partie du corps avec laquelle j’étais le plus à l’aise. Et après tous ces mois de traitement, j’ai eu beaucoup de mal à me montrer le torse nu, alors que je suis plutôt à l’aise avec mon corps en temps normal.
Je gardais un soutien -gorge, je devrais plutôt dire une brassière souple, car lorsque l’on a été opérée du sein, les beaux soutiens- gorge à baleine exit des beaux dessous pour un bon bout de temps !
Inutile aussi de vous dire que « pas touche », bas les pattes, plus par peur de ce que mon compagnon pourrait ressentir en le touchant que par peur d’avoir mal, même si c’était quand même aussi un peu le cas.
Ce comportement, quel que soit le stade où nous en sommes, le l’ai retrouvé dans presque tous mes accompagnements.
Une chose est certaine, quoique nous ayons subi, nous sommes toujours une femme.
Notre féminité ne se limite pas à une paire de seins. Il y a donc tout un parcours à restructurer à partir de nos croyances et de nos souffrances.
Petit à petit, et ça prendra le temps qu’il faut, mon accompagnement est là pour aider ces femmes à exprimer et à accueillir leurs émotions, à les écouter se raconter avec beaucoup d’empathie et d’amour, oui, oui, je dis bien d’amour, car vous n’imaginez pas combien c’est important à ces moments- là, pas de la pitié, mais une réelle écoute bienveillante, où la vulnérabilité qui nous traverse est NORMALE. Donc les aider à formuler leurs besoins et à les exprimer.
Et puis à porter un nouveau regard sur leur corps, reprendre confiance en elle, retrouver une image d’elle-même et d’en prendre soin.
Je parle ici du sein, mais bien sûr en fonction des traitements effectués, comme les chimiothérapie, beaucoup ont aussi perdu leur cheveux, un autre atout de la panoplie féminine que l’on connait bien.
Leur redonner du « goût » à tous les niveaux, les reconnecter à leurs sens et je pourrais dire aussi, leurs nouveaux sens, dans tous les sens du terme ! se réconcilier avec leur corps, le toucher, l’aimer.
Je pense qu’il y a beaucoup à faire dans ce domaine d’accompagnement et c’est en cela, que j’ai eu envie de créer, dans un premier temps, un atelier individuel d’une durée de 3 heures, pour ces femmes afin qu’elles aient de cette façon un espace d’intimité et une personne en face d’elles qui comprend et sait par quelles phases elles passent. Un espace où elles vont pouvoir expérimenter d’autres moyens afin d’être sur la voie de la guérison.
Il y aura certainement à la suite de ces ateliers individuels, des ateliers où j’espère pouvoir les réunir, où elles pourront se rencontrer et partager leur créativité autour de ce qu’elles vivent et ainsi continuer à être sur la voie de la guérison.
Et pouvoir transformer la tirade :
« »Couvrez ce sein, que je ne saurais voir.
Par de pareils objets les âmes sont blessées,
Et cela fait venir de coupables pensées. »
Tartuffe, III, 2 (v. 860-862)
Par la suivante :
« dévoilez ce sein que je saurai voir.
Par de pareils objets les âmes sont apaisées,
Et cela fait venir d’innocentes pensées »
Catherine et la vie qui coule en nous toutes !
Toutes ces pensées qui nous traversent pendant « la maladie » Témoignage personnel
Il est environ 5h du matin, je n’arrive pas à dormir. Tant de choses se bousculent dans ma tête…
Mon bras est douloureux, cela me ramène au cancer du sein.
Une petite voix intérieure me pousse et me dit : « écris ». Alors, je me lève, sans faire trop de bruit, et viens me planter devant l’ordinateur. Les yeux me piquent un peu, les restants de sommeil, le temps d’ajuster ma vue à la luminosité de l’écran.
Me voilà devant une belle page blanche ! Par où commencer ? Et pourquoi ?
Peut- être est-ce mon désir de « mieux faire » ? Ou bien, de comprendre ? J’opte plutôt pour la seconde hypothèse.
Depuis de nombreuses années maintenant, j’accompagne des femmes (surtout), atteintes de cancer du sein.
Lorsqu’elles s’adressent à moi, soit elles sont en cours de traitement, soit il y a rémission ( quel nom bizarre !) REMISSION : terme que l’on utilise dans le cas d’une remise de peine, pour pardonner des péchés ( en me relisant, je pense à la symbolique du cancer du sein gauche: ben oui, il y a une partie de moi qui se sent coupable et qui a pas reçu comme elle aurait aimé… et blablabla! Eh bien il y a encore du boulot!)
Mais là pour dire : diminution d’une maladie de façon temporaire ! Il y a comme une épée de Damoclés au-dessus de la tête !
Certains peuvent penser ou croire qu’une fois opérée, la personne est guérie. Et que la vie va reprendre son cours « comme avant »
Que nenni !C’est une période qui n’est pas toujours très simple à vivre. Jusqu’alors, pour certains la maladie et les traitements occupaient la vie du patient, le tourbillon dans lequel il se trouvait, s’arrête. Le patient peut avoir l’impression d’être laissé tombé, ou abandonné. Il a souvent des difficultés à se sentir en sécurité alors qu’on ne lui demande plus de s’investir dans les traitements. Ou, il y a de la rééducation, dans le cas du cancer du sein, même pris au début, le fait que l’on retire les ganglions sentinelles, les canaux lymphatiques eux restent, mais ne sont plus irrigués de la même façon, cela crée une fibrose des ligaments, des gonflements, douloureux au début et pour quelques temps. Cela, et je ne peux parler que de ce que je ressens, me ramène au problème, et ne me permet pas de me sentir « Guérie » et puis il y a les rayons qui vont suivre. Tout cela contribue à un stress que personne autour de soi ne peut imaginer, ou sinon d’une façon très superficielle.
En ce qui me concerne, ce qui a été et est encore le plus difficile, c’est l’attente.
Entre le jour où l’on détecte une anomalie sur la mammographie ou/et l’échographie,l’attente du rendez-vous pour faire une biopsie et là encore, l ’ATTENTE. Puis le verdict (tiens, encore un terme de jugement !: la cour rend le verdict !) et le couperet tombe : Il faut qu’on se parle : c’est un cancer.
Et là, le sol se dérobe sous mes pieds, la voix se hache, les larmes coulent, la panique envahie tout mon corps et ma seule pensée est : je veux pas mourir ! Pourquoi moi ?? la peur s’installe, plus le temps de quoique ce soit, c’est comme si d’un seul coup la vie c’est maintenant, tout de suite, pas de plans sur la comète. Il faut agir.
Ma réaction a été d’appeler mon mari, et quelques amis proches, leur dire que j’étais terrorisée, que j’avais besoin d’eux. Tout cela peut être très différent d’une personne à l’autre, et je ne peux que témoigner pour moi, mais une fois de plus, cela me fait vraiment aller plus loin dans mon désir d’accompagnement par rapport à la maladie. Il y a d’un côté ce que l’on a appris, ce que l’on imagine quand on vous raconte et l’empathie, mais surtout, à partir d’aujourd’hui, pour l’avoir ressenti dans ma chair, il y a une connaissance, une compréhension totalement différente, une forme de saut quantique.
Et puis l’ ATTENTE encore du Rendez-vous avec le chirurgien, l’opération, savoir si la chaîne ganglionnaire a été touchée ou pas, le stade du cancer, sa forme etc… Le réveil, le pansement et se demander si finalement, les pronostics étaient justes ou pas, et si on m’avait retiré le sein ? Que de tensions, de questionnements de craintes parfois non exprimées à cet instant…. Et puis encore l ’ATTENTE du premier rendez-vous de radiothérapie…. L’ATTENTE de se sentir aller mieux, l’ ATTENTE de reprendre sa vie en main….
L’ATTENTE, action de compter sur quelque chose ou quelqu’un et puis j’entends aussi le mot « latent » : qui existe de manière diffuse, sans être apparent, mais qui peut à tout moment se manifester.
Pourtant je suis d’un naturel optimiste, mais je ne me sens pas en sécurité, je sais qu’il faut que je fasse attention.
Cette ATTENTE peut être interminable, le temps passe d’un seul coup lentement on voudrait tout savoir, tout maitriser.
Ah ! MAITRISER, le mot est tombé lui aussi !
Ce n’est pas toujours possible, il y a des choses qui nous échappent, c’est ce que nous avons à accepter. Et Bordel ! que c’est difficile ! oui, oui, j’ai bien dit « difficile », car à cet instant précis, et c’est parfaitement juste : je ne sais pas. Je ne peux agir qu’avec ce que je sais ! Et ça, j’ai à en prendre sérieusement conscience !
Et puis, je pense aussi qu’il y a des formules à ré-inventer…
On vous dit : vous avez été opérée, on a retiré la tumeur, c’est fini ! Mais à côté de ça, il y a les rayons ou la chimiothérapie pour certaines et les traitements hormonaux dans le cas de cancer hormono-dépendant. Et votre médecin fait une demande auprès des organismes pour que vous soyez prise en longue maladie !! Il faut savoir : je suis guérie oui ou non ???
J’ai l’air de plaisanter là, mais je vous assure que tout cela contribue au stress et au petit bonhomme qui pédale dans ma tête. Je comprends mieux les réactions de certaines personnes que j’accompagne.
Pendant tout ce temps et à cette période, l’entourage est très important.
Le patient qui vient d’être soigné d’un cancer est fragilisé en raison des traitements et de la sensation de menace de mort suspendue au-dessus de sa tête. Car le patient en a souvent conscience : il faut plusieurs années pour que les médecins parlent de guérison. En attendant, il s’agit d’une rémission. Et cette incertitude est difficile à gérer.
Le patient a besoin de temps pour sortir de sa maladie, retrouver une autre image de lui-même et récupérer de l’énergie, tant au niveau physique que psychologique. Les proches doivent comprendre que le patient peut se sentir encore fatigué et lui laisser du temps.
Il arrive souvent que des patients remettent en cause des aspects de leur vie, alors que leurs proches désirent avant tout que la vie redevienne « comme avant ». Ils peuvent être inquiets de certains changements de vie auxquels le patient aspire. Le patient peut se sentir bousculé, tout en se culpabilisant de ne pas parvenir à être comme avant la maladie. Il est important d’accepter que cette réadaptation prenne du temps. Pour la personne malade, les choses ne seront désormais plus tout à fait comme avant.
Et elles ne peuvent pas l’être ; C’est une évidence !
Cette « aventure », me fait prendre beaucoup de recule, tant dans ma vie familiale que dans ma vie professionnelle.
Les choses se mettent doucement en place dans mon esprit.
Je ne pense pas à faire ou à être comme avant : non, je fais avec ce que j’ai aujourd’hui, ce que je suis aujourd’hui. Je suis en évolution et j’en ai pleinement conscience ; nous le sommes tous, mais nous ne le ressentons pas forcément.
Cet été, je me faisais la réflexion suivante : Tous ces grands maîtres, tous ces « Eveillés » qui sont morts pour la plupart de graves maladie, comment est-ce possible ? avec leur mode de vie, de pensées ?…
Je crois que j’ai la réponse : je ne suis ni éveillée ni quoique ce soit, ce n’est pas parce que j’ai une casquette de « thérapeute » que je suis à l’abri de quoique ce soit : je suis tout simplement un Être humain doté de ses faiblesses et de ses forces, vulnérable. Ca ne veut pas dire que je sois uniquement « fragile », mais cette part de fragilité fait aussi partie des multiples facettes qui me constituent. Et ça, je crois que c’est primordial d’en avoir conscience.
Alors, je ne sais pas si ce témoignage pourra en aider quelques- unes à traverser cette étape, moi, ça me fait du bien d’en parler et surtout, je pense que mon écoute n’en sera que plus approfondie et me mettra encore au plus près du ressenti, pour aider chacune à exprimer ses peurs, ses angoisses, ses désirs, ses émotions.
Voilà, je m’arrête là, mais j’ai encore tant de choses à dire… une autre fois peut-être !
Triste réalité
Vous savez peut-être qu’il m’arrive d’intervenir dans des maisons de retraite.
Aujourd’hui, samedi, j’ai été visiter une personne et j’avoue me poser beaucoup de questions et faire la triste constatation, qu’il ne fait pas bon vieillir et devoir se retrouver dans une maison de retraite en 2009, la meilleure soit-elle!
Un message un peu amer, aujourd’hui, mais j’ai vraiment besoin de tirer cette sonnette d’alarme et de pousser ce « coup de gueule ».
A croire que la vie administrative et d’accueil s’arrête le vendredi soir!
Personne à l’accueil pour répondre aux questions, ni même pour avoir un oeil bienveillant sur les personnes qui sont en « attente » dans le hall.
L’impression que chacun est livré à lui-même, et souvent les personnes qui se trouvent là ont quelques problèmes de désorientation.
Dans les étages, c’est à peu près pareil. Je passerais sur certain détails, car je risquerais d’être franchement désagréable.
On essaie de mettre en place de beaux préceptes, mais les moyens ne suivent pas, et il n’y a pas vraiment de suivi.
Cela est un peu décourageant, car on, enfin, je, finis par me demander: « à quoi bon? » si cette visite hebdomadaire n’a aucun suivi, car c’est bien l’impression que j’en ai.
Manque de temps, manque d’écoute…
Je me demande vraiment pourquoi ce suivi ne se fait pas? De plus je trouve qu’il y a aussi un manque de coopération entre les différents intervenants et ce n’est pas faute de demander plus de communication.
J’ai l’impression que tout le monde, en partant de la direction, se laisse « dépasser ».
A quoi bon ces institutions, parfois toute « cette poudre aux yeux » (de l’apparence, encore et encore), pour nous faire croire que la vieillesse est prise en charge et qu’il y a un accompagnement bienveillant?