Je vous disais donc que dernièrement j’avais reçu une longue lettre de F. qui m’autorisait à mettre celle-ci en ligne en guise d’information sur ce que l’on peut vivre, ressentir lorsque l’on est en thérapie.
Encore un grand merci à toi,F. pour ce bilan et ce témoignage qui me touche énormément.
Merci pour toutes celles et tous ceux qui auront la possibilité et l’envie de te lire.
Octobre 2007
« Chère Catherine,
…Je t’ai envoyé des écrits chargés de remerciements et d’admiration pour toi, de reconnaissance pour ma soeur de m’avoir conseillé cette forme de thérapie. Il y avait là une voie que je pouvais prendre et libre à moi de m’engager dedans ou pas. Comme tu l’as cité dans ton livre: « il n’y a pas de hasard, que des rendez-vous ».
Comme je ne pouvais plus avancer dans l’état où j’étais (crises de spasmophilie à répétition et seulement la nuit), je savais que si je n’entreprenais pas cette démarche, j’allais au suicide, acte que je refusais d’accomplir, non par croyances religieuses mais parce que je savais que j’allais détruire la vie de mes frères et soeurs et celle de mes neveux et nièces adorés, habitués à voir une Tata souriante, dynamique, coquette, qui leur disait constament que l’important dans la vie, c’est de vivre dans l’authenticité et que le seul moyen d’atteindre le bonheur, c’était d’être en harmonie avec soi-même. Déjà se dire que le bonheur, peut être tout simplement l’absence de malheur, les amusait mais quand plus tard, alors que j’étais en thérapie, ils ont su que je me faisais soigner à coup de saignées hebdomadaires pour une hématochromatose, que j’étais harcelée au travail, que j’avais rompu du jour au lendemain ma relation avec mon compagnon: ils se sont dit: « sans sa sophro-analyse, jamais elle n’aurait pu se prendre en charge comme elle l’a fait. »
Je comprends que certaines personnes aient envie de capituler mais moi, dans mon cas, j’allais aux séances avec impatience car je savais, dès en arrivant que tu allai m’offrir soit un massage thérapeutique et trouver le noeud à dénouer, au moyen d’une musique appropriée pour savoir sur quel chakra il fallait travailler, soit me laisser débiter mon flot de paroles jusqu’à essoufflement, sans te donner la possibilité d’en placer une (mais tu y parvenais toujours, professionnalisme étant là!!), soit dans la plupart des cas, faire les exercices de relaxation qui amenaient une visualisation toujours très puissante, qui me déclenchait des révélations, des compréhensions qui me faisaient pétiller les yeux de bonheur et sortir de la séance en faisant des sauts de biche! J’écrivais tout au début, dans le petit resto chinois en face de ton cabinet et petit à petit, (au bout de 6 mois environ), j’éprouvais de moins en moins le besoin de coucher sur le papier tous les détails du déroulement de la séance et ceci parce que les nouveaux mécanismes de fonctionnement se mettaient en place. C’était intégré et je n’avais plus besoin systématiquement de me référer à mes écrits. Par contre, mes rêves déjà très nombreux dans ma vie, continuèrent de me guider. Leur analyse et leur interprétation me fascinent toujours autant. Ils sont très révélateurs et j’en ai de plus en plus de prémonitoires d’ailleurs. Ma sensibilité s’est fortement aiguisée depuis que j’ai fait cette analyse avec toi.
Les séances avaient aussi leurs larmes de douleur (mais jamais tu ne me laissais partir sans que je me sois vidée d’elles et franchir, calmée, le seuil de ton cabinet). Les points sensibles que tu savais toucher étaient déroutants et remettaient tout en question. C’est cela que je niais, que je ne pouvais pas accepter car je n’avais pas l’image là de moi et les exercices mentaux que tu me demandais de faire d’une séance sur l’autre, demandaient discipline. C’est la dure période de remise en question. Au bout de quelques mois, on se sent perdue, certes, car on n’est plus la personne qu’on était lors du commencement de la thérapie et en même temps, on n’est pas reconstruite. ALORS QUI EST-ON? C’est la crise d’identité (rêves répétitifs, dans mon cas de perte de sac à main, de perte de papiers d’identité, d’errance dans des rues de villes inconnues, sans savoir dans quelle direction aller et personne vers qui se tourner. Sentiment de panique) c’est douloureux, mais c’est là qu’il faut se dire: » je vais accoucher de la vraie moi », « tiens, je suis curieuse de voir ce qu’elle sera ». En fait, comme une mère qui attend que l’enfant sorte de son ventre. C’est excitant ce mélange de peur et de curiosité! Quand je pense que lorsque j’ai commencé les séances, je t’ai dit: » surtout ne me parlez pas d’accouchement, cela me terrorise! ».
Revenons à la sensation de perte d’identité momentanément éprouvée pendant les séances d’analyse. Je la compare à celle que j’ai vécue lorsue j’étais en Angleterre, j’apprenais la langue du pays…Je perdais au fil des semaines mes réflexes français, mon vocabulaire français ne sortait plus aussi facilement de ma bouche et en même temps, je ne maîtrisais pas encore la langue que j’apprenais. C’était affreux comme sensation. MAIS JE SAVAIS dans ces deux situations, que seule, la persévérance, la pratique et le guide (thérapeute ou professeur de langues) allaient m’amener à la maîtrise de la matière. Et quelle satisfaction, quelle fierté quand on voit qu’on fonctionne différemment, sans tâtonner. Lorsque les difficultés arrivent, on sait qu’on va trouver le moyen de les résoudre, même si on se réfugie quelques temps dans sa tanière en fuyant tout le monde. On a appris à savoir demander l’aide aux autres et on devient moins nombriliste. On aide plus les autres, on transmet nos petites techniques efficaces, on suggère la visualisation. On se sent utile etmême si on a besoin de se recadrer souvent quand les choses deviennent ingérables, on y parvient!
Lorsque je vois des gens autour de moi, avec toute leur somatisation, leur décalage par rapport à eux-mêmes, j’éprouve une certaine tendresse et tristesse envers eux car je me revois quelques années en arrière, tels qu’ils sont dans leur souffrance.Ceux que je sens ouverts, je leur parle de la possibilité de remédier à cela, de se débarrasser de cette impression très gênante de voir une autre soi-même flotter à côté. Souvent, ils sont intéressés, réalisent au vu de ce que je leur dis, que plus ils vont attendre, plus le mal-être va empirer.Mais réaction typique, il y a souvent, la maladie de l’excuse (pas le temps, pas le budget…)OUI, cela demande un engagement total, mais la VICTOIRE EST AU BOUT! c’est sûr… C’est comme un diplôme que l’on doit obtenir pour avancer, sinon on stagne. Pour l’avoir, il faut travailler, solliciter l’aide de ses enseignants. Ce sont eux qui ont le savoir, par leur vécu, leurs propres études et ils passent le relais. Je comprends que les gens puissent se complaire dans leur état de mal-être tout le temps qu’ils peuvent fonctionner car on a tous un fond de masochisme mais il arrive un moment, où l’entourage exprime son ras le bol de notre attitude passive, destructrice, râleuse, fatiguée, et on pense que le médecin ou le psy traditionnel va donner le remède miracle. Certes, le produit redynamisant aide temporairement mais comme tout dopant, il ne soigne pas le noyau et le malaise ressurgit. Les manifestations des maux empirent.
La sophro-analyse marche (il faut bien choisir son thérapeute), car cela passe par le ressenti, par les tripes et les images, les mots, les sourires et les larmes apparaissent. Quand au fil des séances, on voit le courage se développer , quand on voit la peur s’estomper, sachant que celle-ci est notre pire ennemi, on ne veut plus être lâche…Alors le choix s’impose: soit on se laisse mourrir, soit souffrir, soit survivre soit on décide de vivre. Là quand on s’aperçoit que de manière subtile, les problèmes sont moins fréquents(faux: on les aborde différemment, donc ils semblent moins présents) qu’on a une forme de rayonnement intérieur, on sait que la victoire n’a pas été gagnée seule, il faut comme dans toute bataille, avoir un bon leader pour mener à bien les opérations et être un bon soldat!
Aujourd’hui, j’ai toujours mon hématochromatose mais mes saignées ont été espacées et je suis régénérée…Grâce aux nouveaux mécanismes de fonctionnement qe tu m’as aidé a ancrer dans le coeur, j’aborde les choses et les gens de manière plus positive: je suis plus affirmée, je sais sur quel chakra je dois me concentrer pour laisser le flux d’énergie circuler librement. Je ne suis plus hautement surprise comme auparavant quand je parviens à mes fins car je me dis: « j’ai la récompense de la manière dont j’ai manoeuvré, de mon courage, de ma patience et de ma bienveillance; j’ai pu maintenir mon travail, développer une relation avec un homme. Avant la thérapie, j’aurais échoué, mené ma barque avec tellement peu d’assurance et tellement de maladresse, que sans foi, ni conviction, j’allais forcément dans le mur. Mais mes deux soeurs-amies-confidentes, me disent être fières de moi et c’est le plus beau compliment que je puisse recevoir. C’est ce dont j’avais besoin pour gagner l’estime de moi. Le jour où vous puvez vous regarder dans la glace et vous dire: » tu es une sacrée petite bonne femme, je t’aime et je t’admire », c’est que la thérapie a été concluante. Après on fait de l’entretine seulement, de son corps comme de sa tête. »…
F. encore merci pour ce touchant témoignage, merci de m’avoir fait confiance.Merci pour ce bilan et de ton courage à vouloir communiquer ton expérience.
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Au delà de la beauté…
J’ai reçu ce matin cette vidéo, et instantanément je me suis dit: c’est ce message que j’ai envie de transmettre dans ce blog.
Si au moment où j’ai écrit mon premier livre: (« Prendre soin de sa beauté intérieure »Ed. du Souffle d’Or),j’avais reçu cette vidéo,j’aurais très certainement parlé d’Aimée Mullins et de sa beauté, de sa puissance à transcender l’handycap.
Comprendre que l’handycap n’est pas une fin en soi et que l’on peut être l’architecte de sa propre identité.
Je traduis les vers qu’elle cite en fin de vidéo lorsqu’elle cite Shylock de Shakespeare:
« Si vous nous piquez, ne saignons-nous pas? »
« Si vous nous chatouillez, ne rions-nous pas? »
C’est notre humanité et tout le potentiel qui représente notre beauté.
Comment avoir du succès
Être à sa place
Cette petite histoire pour comprendre que chacun de nous est bien à sa place tel qu’Il ou qu’Elle est.
Comprendre que nous sommes tous différents, et que cette différence fait toute notre richesse!
Le roi et le jardin
Il y avait un jour un roi qui avait planté près de son château toutes sortes d’arbres, de plantes et et son jardin était d’une grande beauté. Chaque jour, il s’y promenait : c’était pour lui une joie et une détente.
Un jour, il dût partir en voyage. A son retour, il s’empressa d’aller marcher dans le jardin. Il fût surpris en constatant que les plantes et les arbres étaient en train de se dessécher. Il s’adressa au pin, autrefois majestueux et plein de vie, et lui demanda ce qui s’était passé. Le pin lui répondit :
– J’ai regardé le pommier et je me suis dit que jamais je ne produirais les bons fruits qu’il porte. Je me suis découragé et j’ai commencé à sécher.
Le roi alla trouver le pommier : lui aussi se desséchait… Il l’interrogea et il dit :
– En regardant la rose et en sentant son parfum, je me suis dit que jamais je ne serais aussi beau et agréable et je me suis mis à sécher.
Comme la rose elle-même était en train de dépérir, il alla lui parler et elle lui dit : « Comme c’est dommage que je n’ai pas l’âge de l’érable qui est là-bas et que mes feuilles ne se colorent pas à l’automne. Dans ces conditions, à quoi bon vivre et faire des fleurs? Je me suis donc mise à dessécher. »
Poursuivant son exploration, le roi aperçut une magnifique petite fleur. Elle était toute épanouie. Il lui demanda comment il se faisait qu’elle soit si vivante.
Elle lui répondit :
– J’ai failli me dessécher, car au début je me désolais. Jamais je n’aurais la majesté du pin, qui garde sa verdure toute l’année; ni le raffinement et le parfum de la rose. Et j’ai commencé à mourir mais j’ai réfléchi et je me suis dit : « Si le roi, qui est riche, puissant et sage, et qui a organisé ce jardin,
avait voulu quelque chose d’autre à ma place, il l’aurait planté. Si donc, il m’a plantée, c’est qu’il me voulait, moi, telle que je suis et, à partir de ce moment, j’ai décidé d’être la plus belle possible!
Anonyme