Un jeune moine zen vient d’entrer au monastère,
il est guidé vers la pièce où se trouve le Roshi
(maître zen) qui l’attend calme et posé, assis
sur son « trône ».
Le jeune moine se prosterne en signe de respect
et, de manière inattendue, le Roshi se lève et
invite le jeune moine à s’asseoir à sa place.
Très gêné, le novice ne sait quoi dire et
balbutie : « mais comment puis-je me mettre à
votre place, je ne la mérite pas encore ? »
D’un simple regard, le maître lui fait comprendre
de s’asseoir enfin puis, sans mot dire, se retire
dans l’arrière-salle.
Quelques secondes après il revient avec une
bassine remplie d’eau tiède et une éponge et
s’agenouille au pied du disciple pour lui laver
les pieds.
Le malaise du jeune est à son comble et
s’esclaffe : « pardonnez-moi, mais je ne peux
accepter pareille situation, c’est gênant … »
À peine a-t-il terminé sa phrase que le Roshi lève
les yeux et lui dit : »quel orgueil »
« Ce qui est en haut est comme ce qui est en
bas », dit le zen.
Vous n’avez pas moins de valeur lorsque vous êtes
en bas et vous n’en avez pas plus parce que vous
êtes en haut.
C’est le regard que vous posez sur vous qui
détermine votre valeur et non la place que vous
occupez.
Une personne qui a suffisamment confiance en elle,
et donc qui a une claire conscience de sa vraie
nature, ne se sentira jamais moindre dans une
situation en apparence « basse ».
Le zen dit aussi : « servir et être servi sont les
deux plis d’un même vêtement »
Vous avez de la valeur indépendamment des
circonstances dans lesquelles vous-vous trouvez.
« Ne juge point et tu ne seras point jugé »
disait Christ.
Cela s’entend avant tout pour vous-même, ne vous
jugez pas, apprenez simplement de vos erreurs
et la paix vous sera acquise
Petite histoire zen
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