Hier, je vous ai posé la question suivante: « Et vous , décidez-vous d’être l’auteur de votre vie? »
Voici, une réponse que j’ai reçue aujourd’hui même de l’une d’entre vous, qui a eu envie de témoigner.
je l’en remercie infiniment. Et je vous invite à venir, vous aussi, témoigner.
… »Deux heures après le passage devant le jury, je commence comme intérimaire dans l’entreprise dans laquelle j’avais fait mon stage. J’ai réussi mon examen, deuxième au classement. Je loupe le repas organisé pour la fin de formation mais tant pis, je suis la première à avoir trouvé du travail. J’obtiens un CDI au bout de deux mois. Je découvre un nouveau monde. Je m’y investi à fond, par nature et pour mes 3 garçons qui ont besoin de moi.
C’est un creuset pour les études sur la psychologie humaine et je découvre tous les jours des « profils » que je ne soupçonnais pas.
Tout va très bien. J’arrive à tout assurer car ma récente réussite et ma non moins récente autonomie me donnent des ailes.
Mais un évènement fait tout basculer. Une personne extérieure devient notre hiérarchique. Elle est sidérante d’incompétente. Nous avons des mots, je ne peux rien cacher, on lit sur mon visage. Mon état psychologique s’aggrave pendant cette période, mais je tiens bon pendant quatre ans…
Ma RH me dit que je n’ai plus rien à accomplir de mieux, que je vais intégrer un nouveau service, que mon parcours est exemplaire… Je prends note, ça fait toujours plaisir à entendre.
Un mois plus tard, on m’apprend que le service dans lequel je travaille va se doter d’un nouveau manager. Le cauchemar. La revoilà. C’en est trop.
L’idée même de devoir travailler de nouveau avec elle, son incompétence ainsi que son humeur cyclique m’est insupportable. C’est une grande stressée.
Par contre mes anciens collègues sont bien aise de la voir partir et me disent que je n’ai pas de chance !
Je réussis à tenir trois ans. Cela me demande beaucoup d’efforts. Comment peut-elle penser une seconde que nous faisons une bonne équipe ? Ce que je suis, ne supporte pas, ne supporte plus.
C’est mon « épaule symbolique » qui fournit le travail et qui soutient son équipe qui lâche. Elle est raide. Les douleurs me réveillent la nuit. Je souffre.
Je suis une personne qui ne prend jamais de médicaments, qui a une vie plutôt équilibrée, qui n’a jamais eu d’arrêt de travail et je suis entourée de personnes qui m’aiment. Alors ?
Mon épaule me dit que je suis en souffrance au travail, mais que faire ?
Je commence par le début : arrêt maladie, soins, imageries médicales, rééducation. Je suis effrayée par les résultats de mes analyses médicales, ma généraliste aussi.
J’en suis à quatre mois d’arrêt et je me rends compte que je récupère très doucement. Plus grave, l’idée de reprendre dans quelques mois me rend dépressive.
Je suis dans une impasse. Je ne veux pas être dépressive, j’aime trop les gens qui m’entourent pour leur faire subir ça. Alors ?
1- Je me suis inscrite à des conférences, à des ateliers, pour apprendre des clefs pour ne plus souffrir au travail.
2- je reste en relation avec mes amis et mes collègues.
3- Ayant moins mal après l’infiltration, je peux recommencer à faire des travaux manuels.
4- S’il ne fait pas trop mauvais temps je fais une demie – heure de marche à pied. J’ai aussi changé mon régime alimentaire.
5- J’ai rendez-vous avec une personne du service sociale de l’assurance maladie pour parler de ma reprise, ça tombe bien.
6- Je prends conscience que j’ai tous les éléments pour résoudre mon problème à portée de main.
7- J’écris des textes, des histoires sur tous les sujets.
8- j’ai coupé les ponts avec les énergétivores, et ceux à la pensée unique. Il vaut mieux un silence bienfaiteur que des parasites (personnes de la famille)
9- je ne m’endors jamais sans mon huile essentielle de lavande.
10- je me suis inscrite à des cours de couture.
Je sens que le début de l’année annonce un changement. Je vais rencontrer des gens qui peuvent m’aider. Dois-je changer de métier ? Le contexte est difficile et je ne suis plus toute jeune.
Il ne faut plus que je fasse pour faire, il faut que je donne sens à ma vie. Il faut aussi que j’apprenne à gérer mon émotivité.
Je vais me détendre et lâcher prise.
Je m’y autorise. »