Archives de catégorie : Témoignages

Octobre Rose: vous savez ce que c’est? Aujourd’hui, une rencontre avec Alicia…

Octobre rose est un mois de sensibilisation autour du cancer du sein.

Ce mois-ci, j’ai décidé de vous parler d’Alicia, une jeune fille de 15 ans, atteinte d’un cancer des os.

Alicia a décidé de faire ce tuto, parce qu’elle a envie d’être comme toutes les filles de son âge. Je salue avec beaucoup de gratitude son geste. Alicia va écrire une rubrique sur la beauté dans mon Magazine: « Sunjaï magazine – Pour prendre soin de soi de Novembre.

Elle s’y présentera avec une maturité et une sensibilité extraordinaire, avec un texte qu’elle m’a envoyé pour annoncer sa future rubrique.

Alicia fait partie de ces belles rencontres que la vie m’offre. Elle nous donne à tous et à toutes un beau témoignage de vie. Et comme elle nous le dira: « La beauté ne vient pas du corps mais du coeur »

Je vous invite donc à regarder sa vidéo et à la retrouver en ligne  sur ce site dès le 1er novembre dans le numéro 9  de Sunjaï Magazine – Pour prendre soin de soi

Je vous invite aussi à partager sa vidéo avec vos connaissances et les personnes qui pourraient être concernées par  le cancer. Merci à vous tous et toutes du fond du coeur.

 

Facebooklinkedin

Récit du Voyage au fil des sens en Inde du sud 2014

DSCF0722 (2)Il y a deux ans, je suis « tombée amoureuse » de ce magnifique endroit: Le Big Banana Island Retreat, dans le sud de l’Inde, au Kérala.

L’idée d’y organiser un atelier un jour a gentiment germé dans mon esprit; l’été dernier, j’ai pris la décision de la réaliser.

En collaboration avec Géraldine et Deepan, les maitres des lieux, nous avons pris date et mis au point un programme sur une semaine afin de prendre conscience de tous nos sens et de nourrir notre énergie vitale.

J’ai eu le temps de peaufiner ce projet qui me tenait tant à coeur, vu les soucis de santé que j’ai eus cette année, c’était pour moi très important que cette « petite graine » de départ, voit le jour et se concrétise.

nous avons donc programmé cet atelier au mois de janvier du 27 janvier au 1er février 2014.

Un petit groupe de neuf personnes est venu me rejoindre.

Ce lieu est une invitation à s’accorder au rythme de la nature.

Tous les matins été ponctués au lever d’un cours de Yoga, donné par un professeur merveilleux: Radish.

Après le petit déjeuner, j’animais l’atelier du Voyage au fil des sens. Danse, respiration,relaxation, huiles essentielles, échanges de ressenti étaient là pour harmoniser le corps et l’esprit, sublimer les sens et nourrir l’énergie vitale de chacun.

Des expériences sensorielles pour se reconnecter à soi et découvrir comment les huiles essentielles accompagnent les émotions.

Les repas étaient pris ensemble avec un cortège de saveurs et d’épices pour le plaisir de nos papilles!

Chacun recevait un soin ayurvédique personnalisé (massage),qui avait été programmé par le médecin du centre au début du séjour.

Je vous invite à lire quelques retours écrits sur cet atelier du Voyage au fil des sens:

« J’ai plein d’images dans la tête et ressens un bien être très très confortable »

« Merci Catherine pour tout le bien-être et le bonheur que tu m’as apportée , au cours de cette parenthèse indienne , et que je vais  cultiver et  partager autour de moi . Merci aussi d’avoir réveillé et aiguisé mes sens : je sens que je vais toucher , voir , entendre et croquer la vie à pleine dent ( comme la pomme) en laissant les pépins de côté .

Merci à tout le groupe pour cette bonne humeur communicative , votre écoute , votre confiance .

Bravo à Valérie pour son talent de chanteuse .

Merci à ma sœur de m’avoir entrainée dans cette belle et inoubliable aventure »

« Merci beaucoup Catherine de toutes ces photos joliment présentées ainsi que du voyage « au  fil des sens » qui m’a permis de prendre conscience des messages que tu nous faisais passer.
Le cadre charmant dans lequel nous avons vécu pendant une semaine est bien imprimé dans ma tête ainsi que les voix apaisantes de Catherine (ainsi que celle de Radich)  qui en ce qui me concerne me procuraient beaucoup de détente.
Cela a été pour moi une superbe expérience autour de vous et merci de votre convivialité ».
« J’ ai tous les jours  dans la tète les bons, joyeux, rigolos moments que nous avons tous passés ensemble  , les belles images de nature du centre et le merveilleux souvenirs de baignade dans cette eau si chaude  ….Sans oublier tous nos moments d’échange et de partage et la découverte de cette belle partie de l’ inde. »

« Grâce à toi , Catherine , je continue à ressentir et à cultiver les bienfaits de ton atelier et du séjour dans le Kerala  . Hier midi , avec les légumes que j’avais sous la main et quelques épices achetés à Trichur je me suis fait plaisir en concoctant un délicieux repas . Rien ne manquait , ou presque  : couleurs , odeurs , saveurs , grésillements dans la poêle étaient bien présents sauf que j’étais seule pour déguster et que j’aurais apprécié de partager cet instant avec vous tous !!!!

Quant au dessert : une tarte aux pommes en souvenir de Valérie »

« Catherine , grâce à ton atelier « voyage au fil des sens » , tu m’as permis de vivre une expérience riche en rencontres (avec moi-même et avec les autres) , en partage et en émotions .

Tu m’as confortée dans l’idée que nous sommes des êtres uniques reliés par nos sens à tout ce qui nous entoure .

Ta manière de me faire découvrir les huiles essentielles m’a séduite et j’ai adoré la création d’un parfum à mon image qui ne me quitte pas : un vrai doudou !!!

Ce que je pensais être une parenthèse ne s’est , en fait , pas refermé : je prends d’avantage soin de mon corps et continue à bénéficier du bien-être que ton stage m’a apporté .

Je me sens plus joyeuse et mes amis me trouvent plus épanouie .

Merci Catherine pour ce très beau voyage dont je parle et que je recommande autour de moi . »

« J’ai adoré ce voyage et ton atelier. Je me suis sentie « reboostée », « détoxifiée », » revitalisée »  et pleine d’énergie positive,  bref que du bien être et du bonheur le tout dans un lieu paradisiaque avec des personnes très sympathiques et une nourriture délicieuse!!  sans parler du yoga avec Radish et des massages ayurvédiques.
 
Pour ce qui est du stage je m’attendais à un stage « plus théorique et magistral »  sur les HE et finalement ton stage a été bien au delà . J’ai  découvert avec beaucoup de plaisir les « exercices » ou plutôt « activités » qui m’ont fait prendre conscience de tous les  sens:

  •  l’odorat que j’ai développé et approfondi en redécouvrant des HE que je croyais  bien connaitre en percevant leurs parfum  plus subtilement ,
  • la vision  comme  le fait de passer devant un endroit en suivant tes consignes et en étant  plus attentive,  et   alors  de remarquer de la végétation (arbres, fleurs) que je n’avais  jamais remarquée avant alors que j’étais déjà passée à  cet endroit plusieurs fois!!! j’ai aussi pris conscience que les yeux bandés je n’osais pas  m’aventurer et sortir de mon tapis ( ce qui m’a ramené à la peur de l’inconnu). Je me suis aussi vue  transformée en derviche dansant sur cette magnifique musique qui en même temps charmait mes oreilles !! 
  •  l’ouïe grâce aux  musiques plus belles les unes que les autres que tu nous as fait découvrir, aux bruits de la nature environnante nous entourant pendant les phases de relaxation et aussi la nuit ,  et à l’écoute des autres stagiaires apportant leur témoignages et leur ressenti 
  • le toucher en  prenant conscience de la brise sur mes épaules près de la rivière alors que la première impression était la chaleur,  les yeux bandés le fait de  découvrir les autres stagiaires avec les mains et non les yeux et donc de percevoir et d’aller à la rencontre de  « l’autre » différemment avec plus de finesse et de subtilité,   et qui a déclenché mon fou rire mémorable quand j’ai touché les bras « poilus »  de Christophe. Ce fou rire m’a apporté  un grand lâcher prise
  • le gout est peut être le sens que j’ai  le moins ressenti et pris conscience durant le stage hormis la bonne cuisine, les bons jus de fruit et les bonnes citronnades avec lesquels  toute l’équipe du BBI nous a régalés pendant la semaine. Je ne sais pas pourquoi mais j’avais du mal à mettre en bouche les testeurs (bandelettes en carton) avec  les huiles essentielles. Peut être  parce que  je n’aime pas le  gout du papier cartonné .

J’ai aussi pris conscience qu’après certains « exercices » je respirais beaucoup plus naturellement  et profondément, j’ai ressenti  naturellement la respiration des « 3 étages » à plusieurs reprises ce que je n’avais ressenti jusqu’alors malgré qq années de pratique du yoga
J’ai beaucoup aimé la création du mandala avec tous les objets récoltés dans la nature;  j’ai vécu ce moment comme un moment très profond  et intense de recueillement sacré, religieux , de communion et de partage avec les autres stagiaires
Pour conclure un éveil  et un développement manifeste de  tous les sens grâce à ton stage que j’ai continué à mettre  en œuvre/place  encore à la montagne la semaine dernière en regardant , écoutant et sentant toute la beauté qu’apporte la nature, la neige et les panoramas de montagnes  et goûtant la bonne cuisine italienne!!! « 

Quelques photos prises pendant l’atelier:
20140131_081341
20140131_070344IMG_3832Deepan nous a donné un cours de cuisine indienne: un régal pour les yeux mais aussi pour nos papilles!
IMG_3844IMG_3874IMG_3870DSC02290

DSC02297Réalisation d’un Mandala naturel

DSC02301DSC02303DSC02322IMG_3903IMG_3919DSC02327Une fois réalisé, nous l’avons rendu à la nature…

Des émotions à la pelle…

IMG_3887DSC02335Le Mandala et les couleurs de nos émotions…

DSC02331Réalisation du parfum pour continuer le voyage…IMG_3937DSC02351Fête indienne du dernier soir, parés de nos plus belles toilettes locales!!

Vous êtes magnifiques!

DSC02357DSC02358IMG_3998Notre petit groupe au complet

IMG_4018Et pour terminer: merci à vous tous d’avoir participé à cette belle aventure, vous accompagner a été un très beau cadeau pour moi.

Namasté!

 

 

Facebooklinkedin

Une histoire touchante: une « leçon » de vie…

Oui, je sais en ce moment je vous parle beaucoup de ce sujet: le Cancer. Mais que voulez-vous, c’est ma façon à moi « d’exorciser » le sujet! Je ne suis pas bien sûre d’utiliser le bon mot, mais bon, je vais faire avec!

Qu’il soit pris juste au début ou qu’il soit à n’importe quel stade,lorsqu’on vous dit que ce que vous avez est un cancer: c’est un grand uppercut  que vous recevez et qui vous met chaos.

Alors, chacun va réagir différemment face à ça: certains restent silencieux, d’autres gardent la nouvelle pour eux, ou en font parti à leur entourage.d’autres encore se noient dans une activité pour ne pas y penser, d’autres nient ce qui leur arrive….

Une chose est certaine nous ne sommes pas égaux face à la « maladie ».

La plupart  des personnes autour de moi, y compris les médecins, me disent: « tu sais tu t’en sors bien, ça a été pris à temps, tu as de la chance, tu as juste de la radiothérapie et peu en plus, et un traitement à prendre pendant 5ans!Regarde autour de toi, tout le monde n’a pas cette chance!!!

Certes oui, et pour autant j’ai envie d ‘hurler quand j’entends ça: envie de dire: « mais vous n’êtes pas moi! vous ne savez pas ce que je ressens au plus profond de moi, à quoi ça me renvoie… Bien sûr, que dans le fond vous avez sûrement raison, mais dans la forme, une partie de moi est en souffrance, elle a la trouille. Peut-être que si j’en savais moins sur le sujet, je me laisserais conter tout ça.

On dit que trop d’information, tue l’information…

Alors, oui, il y a des jours où je positive, mais je me donne aussi le droit de ne pas avoir « la positive attitude » tout le temps, parce qu’il y a la vie de tous les jours avec toute sa ronde d’évènements, que je suis un Être fait de chair et de sang: un simple Être humain, que j’ai une histoire, des pensées, des croyances, des émotions et que parfois tout se mélange.

Alors, si j’ai envie de pleurer: je pleure. Si j’ai envie de rire: je ris.Si j’ai envie de danser: je danse. Si j’ai envie de ne rien faire: je ne fais rien!

Je procrastine! Je découvre la signification de ce mot. Remettre à demain, surtout quand ce que j’ai à faire ne me procure aucune satisfaction immédiate!

C’est complètement incohérent avec ma façon d’être et de penser, surtout après ce genre d’expérience: je suis la première à dire: je vis au jour le jour,je profite de chaque instant: je vis au présent pleinement…

Et, oh incohérence quand tu me tiens!, je me surprends à procastiner!!!!

Alors, je me fais une liste de tout ce que j’ai envie de faire, de voir, de lire…. Tout ce que je ne m’accorde pas faute de temps habituellement.

Prochaine étape, après la prise de conscience: – poser des actes pour réaliser cette liste et – persévérer !…

Et puis, j’ai décidé de me mettre « en vacances » jusqu’à mon retour d’Inde.

D’abord, pour me laisser du temps de m’occuper vraiment de moi pendant la radiothérapie (je n’ai aucune idée de comment ça va se passer pour moi, malgré tout ce qu’on peut me raconter, mais n’est-ce pas ma propre expérience qui va compter?).D’être au mieux de ma forme pour pouvoir partir en Inde et animer l’atelier du Voyage au fil des sens.( A ce propos ,il est complet) C’est un projet qui me tient à coeur, et pour moi c’est vraiment important.

Et puis, pour l’instant, je n’ai pas trop envie de « travailler ». Je ne me sens pas complètement disponible pour les accompagnements individuels… (C’est à mon tour de me faire accompagner!!!) C’est aussi l’occasion de voir comment et surtout ce que j’ai envie de donner comme sens à ma façon de travailler à l’avenir.

C’est un grand remaniement! Ca aussi c’est à la mode en ce moment, non?

Mais assez parler de moi, il y a cette vidéo que l’on m’a partagée, et qui m’a beaucoup touchée. C’est un coup de pieds aux fesses quand je m’apitoie sur mon sort.

Alors, je la partage aussi avec vous…

Chaleureusementcoeur de pétales de rose

Facebooklinkedin

Toutes ces pensées qui nous traversent pendant « la maladie » Témoignage personnel

petite plume 

Il est environ 5h du matin, je n’arrive pas à dormir. Tant de choses se bousculent dans ma tête…

Mon bras est douloureux, cela me ramène  au cancer du sein.

Une petite voix intérieure me pousse et me dit : « écris ». Alors, je me lève, sans faire trop de bruit, et viens me planter devant l’ordinateur. Les yeux me piquent un peu, les restants de sommeil, le temps d’ajuster ma vue à la luminosité de l’écran.

Me voilà devant une belle page blanche ! Par où commencer ? Et pourquoi ?

Peut- être est-ce mon désir de « mieux faire » ? Ou bien, de comprendre ? J’opte plutôt pour la seconde hypothèse.

Depuis de nombreuses années maintenant, j’accompagne des femmes (surtout), atteintes de cancer du sein.

Lorsqu’elles s’adressent à moi, soit elles sont en cours de traitement, soit il y a rémission ( quel nom bizarre !) REMISSION : terme que l’on utilise dans le cas d’une remise de peine, pour pardonner des péchés ( en me relisant, je pense à la symbolique du cancer du sein gauche: ben oui, il y a une partie de moi qui se sent coupable et qui a pas reçu comme elle aurait aimé… et blablabla! Eh bien il  y a encore du boulot!)

Mais là pour dire : diminution d’une maladie de façon temporaire ! Il y a comme une épée de Damoclés  au-dessus de la tête !

Certains peuvent penser ou croire qu’une fois opérée, la personne est guérie. Et que la vie va reprendre son cours « comme avant »

Que nenni !C’est une période qui n’est pas toujours très simple à vivre. Jusqu’alors, pour certains la maladie et les traitements occupaient la vie du patient, le tourbillon dans lequel il se trouvait, s’arrête. Le patient peut avoir l’impression d’être laissé tombé, ou abandonné. Il a souvent des difficultés à se sentir en sécurité alors qu’on ne lui demande plus de s’investir dans les traitements. Ou, il y a de la rééducation, dans le cas du cancer du sein, même pris au début, le fait que l’on retire les ganglions sentinelles, les canaux lymphatiques eux restent, mais ne sont plus irrigués de la même façon, cela crée une fibrose des ligaments, des gonflements, douloureux au début et pour quelques temps. Cela, et je ne peux parler que de ce que je ressens, me ramène au problème, et ne me permet pas de me sentir « Guérie » et puis il y a les rayons qui vont suivre. Tout cela contribue à un stress que personne autour de soi ne peut imaginer, ou sinon d’une façon très superficielle.

En ce qui me concerne, ce qui a été et est encore le plus difficile, c’est l’attente.

Entre le jour où l’on détecte une anomalie sur la mammographie ou/et l’échographie,l’attente du rendez-vous pour faire une biopsie et là encore,  l ’ATTENTE. Puis le verdict (tiens, encore un terme de jugement !: la cour rend le verdict !) et le couperet tombe : Il faut qu’on se parle : c’est un cancer.

Et là, le sol se dérobe sous mes pieds, la voix se hache, les larmes coulent, la panique envahie tout mon corps et ma seule pensée est : je veux pas mourir ! Pourquoi moi ?? la peur s’installe, plus le temps de quoique ce soit, c’est comme si d’un seul coup la vie c’est maintenant, tout de suite, pas de plans sur la comète. Il faut agir.

Ma réaction a été d’appeler mon mari, et quelques amis proches, leur dire que j’étais terrorisée, que j’avais besoin d’eux. Tout cela peut être très différent d’une personne à l’autre, et je ne peux que témoigner pour moi, mais une fois de plus, cela me fait vraiment aller plus loin dans mon désir d’accompagnement par rapport à la maladie. Il y a d’un côté ce que l’on a appris, ce que l’on imagine quand on vous raconte et l’empathie, mais surtout, à partir d’aujourd’hui, pour l’avoir ressenti dans ma chair, il y a une connaissance, une compréhension totalement différente, une forme de saut quantique.

Et puis l’ ATTENTE encore du Rendez-vous avec le chirurgien, l’opération, savoir si la chaîne ganglionnaire a été touchée ou pas, le stade du cancer, sa forme etc… Le réveil, le pansement et se demander si finalement, les pronostics étaient justes ou pas, et si on m’avait retiré le sein ? Que de tensions, de questionnements de craintes parfois non exprimées à cet instant…. Et puis encore l ’ATTENTE du premier rendez-vous de radiothérapie…. L’ATTENTE de se sentir aller mieux, l’ ATTENTE de reprendre sa vie en main….

L’ATTENTE, action de compter sur quelque chose ou quelqu’un et puis j’entends aussi le mot  « latent » : qui existe de manière diffuse, sans être apparent, mais qui peut à tout moment se manifester.

Pourtant je suis d’un naturel optimiste, mais je ne me sens pas en sécurité, je sais qu’il faut que je fasse attention.

Cette ATTENTE peut être interminable, le temps passe d’un seul coup lentement on voudrait tout savoir, tout maitriser.

Ah ! MAITRISER, le mot est tombé lui aussi !

Ce n’est pas toujours possible, il y a des choses qui nous échappent, c’est ce que nous avons à accepter. Et Bordel ! que c’est difficile ! oui, oui, j’ai bien dit « difficile », car à cet instant précis, et c’est parfaitement juste : je ne sais pas. Je ne peux agir qu’avec ce que je sais ! Et ça, j’ai à en prendre sérieusement conscience !

Et puis, je pense aussi qu’il y a des formules à ré-inventer…

On vous dit : vous avez été opérée, on a retiré la tumeur, c’est fini ! Mais à côté de ça, il y a les rayons ou la chimiothérapie pour certaines et les traitements hormonaux dans le cas de cancer hormono-dépendant. Et votre médecin fait une demande auprès des organismes pour que vous soyez prise en longue maladie !! Il faut savoir : je suis guérie oui ou non ???

J’ai l’air de plaisanter là, mais je vous assure que tout cela contribue au stress et au petit bonhomme qui pédale dans ma tête. Je comprends mieux les réactions de certaines personnes que j’accompagne.

Pendant tout ce temps et à cette période, l’entourage est très important.

Le patient qui vient d’être soigné d’un cancer est fragilisé en raison des traitements et de la sensation de menace de mort suspendue au-dessus de sa tête. Car le patient en a souvent conscience : il faut plusieurs années pour que les médecins parlent de guérison. En attendant, il s’agit d’une rémission. Et cette incertitude est difficile à gérer.

Le patient a besoin de temps pour sortir de sa maladie, retrouver une autre image de lui-même et récupérer de l’énergie, tant au niveau physique que psychologique. Les proches doivent comprendre que le patient peut se sentir encore fatigué et lui laisser du temps.

Il arrive souvent que des patients remettent en cause des aspects de leur vie, alors que leurs proches désirent avant tout que la vie redevienne « comme avant ». Ils peuvent être inquiets de certains changements de vie auxquels le patient aspire. Le patient peut se sentir bousculé, tout en se culpabilisant de ne pas parvenir à être comme avant la maladie. Il est important d’accepter que cette réadaptation prenne du temps. Pour la personne malade, les choses ne seront désormais plus tout à fait comme avant.

Et elles ne peuvent pas l’être ; C’est une évidence !

Cette « aventure », me fait prendre beaucoup de recule, tant dans ma vie familiale que dans ma vie professionnelle.

Les choses se mettent doucement en place dans mon esprit.

Je ne pense pas à faire ou à être comme avant : non, je fais avec ce que j’ai aujourd’hui, ce que je suis aujourd’hui. Je suis en évolution et j’en ai pleinement conscience ; nous le sommes tous, mais nous ne le ressentons pas forcément.

Cet été, je me faisais la réflexion suivante : Tous ces grands maîtres, tous ces « Eveillés » qui sont morts pour la plupart de graves maladie, comment est-ce possible ? avec leur mode de vie, de pensées ?…

Je crois que j’ai la réponse : je ne suis ni éveillée ni quoique ce soit, ce n’est pas parce que j’ai une casquette de « thérapeute » que je suis à l’abri de quoique ce soit : je suis tout simplement un Être humain doté de ses faiblesses et de ses forces, vulnérable. Ca ne veut pas dire que je sois uniquement « fragile », mais cette part de fragilité fait aussi partie des multiples facettes qui me constituent. Et ça, je crois que c’est primordial d’en avoir conscience.

Alors, je ne sais pas si ce témoignage pourra en aider quelques- unes à traverser cette étape, moi, ça me fait du bien d’en parler et surtout, je pense que mon écoute n’en sera que plus approfondie et me mettra encore au plus près du ressenti, pour aider chacune à exprimer ses peurs, ses angoisses, ses désirs, ses émotions.

Voilà, je m’arrête là, mais j’ai encore tant de choses à dire… une autre fois peut-être !

De tout mon cœur.488136_318291978260493_1573265218_n[1]

Facebooklinkedin

Pic et pic et colégramme,ce sera toi…

Dans ma profession, il m’arrive d’accompagner des personnes atteintes de cancer ou d’autres maladies. Je mets tout mon coeur à leur transmettre ces « outils » pour continuer de prendre soin d’elles, d’écouter les messages que leur corps leur donne, de faire briller cette merveilleuse flamme de vie qui est la leur, d’exprimer et tant d’autres choses encore.

Et puis un jour, comme ça, une visite de routine, un oeil expert, vous dit:  » Ah, ce serait bien que vous fassiez rapidement une mamographie et une échographie du sein » . Et le ton employé ne laisse plus trop de place au « ça attendra.

Alors on file faire l’examen, en se disant que c’est rien, que le médecin s’affole un peu, mais on a quand même une petite boule dans la gorge…

Et puis on remarque une petite masse noire, oh pas grosse, mais comme on sait pas trop ce que ça peut être, on vous dit que ce serait bien de faire une biopsie. Et la boule glisse dans le ventre. 

Attendre…. Oui, moi qui suis si impatiente, je dois attendre, et ça c’est carrément insoutenable . Et puis enfin, le coup de fil du médecin le lundi matin, qui au « Allô » , vous fait déjà perdre pied. « Il faut qu’on se parle » Et là tout bascule, 5mn avant vous etiez encore en bonne santé, et là on vous annonce que vous avez un cancer du sein. On vous parle de maladie…

Mais ,je suis pas malade! Juste un peu fatiguée, mais c’est normal ,beaucoup de travail, d’énergie dépensée pour que tot soit bien comme il faut(!)

Et puis, les larmes, la peur, la solitude, un ouragan d’émotions me submerge….

Et à partir de là tout va trés vite, le RV avec le chirurgien la date de l’opération, et là encore l’attente….

Au réveil on vous dit que tout s’est bien passé que la bonne nouvelle ,c’est que le vilain crabe n’a pas touché les ganglions  mais qu’il faut encore attendre les résultats de l’analyse pour savoir quel traitement et sa durée.

Bref tout cela pour vous dire, que personne n’est à l’abri de ce genre d’histoire.

Que pour le coup, je suis bien obligée d’accueillir l’inconnu, et qu’il est vrai qu’on ne peut agir qu’au présent, choisir, prendre les décisions qui nous semblent les plus justes pour nous à ce moment là.

Vous voyez, je ne suis qu’un simple être humain qui apprend et pratique chaque jour ce que je transmet aux autres.

Pic et pic et colégramme…. C’est moi aussi!

Alors si je dois retenir quelque chose d’important  dans le message du crabe cancer, qui est venu en pincer pour moi, dans mon sein gauche, c’est que d’abord, je le remercie, oui, je dis bien ,je le remercie, il m’a débouché les oreilles, (une visite de moins chez Audika! )

Il m’apprend à m’écouter un peu plus, à poser mes limites, dans tous les domaines de ma vie. Il m’apprend la patience. La prière aussi, je n’ai jamais autant prié! Il me montre mes priorités. Il m’apprend à lâcher prise.

Alors, pour l’instant, je me repose. J’imagine que le traitement va commencer dans 3 semaines.

Pour l’instant je ne change rien aux dates des ateliers que je propose, donc si vous souhaitez vous y inscrire, vous êtes les bienvenus.

Je m’adapterai avec le type de traitement, et si je vois que j’ai du mal à assumer, je déplacerai quelques dates.

Pour le voyage en Inde, il est maintenu. Il y a déjà quelques inscrits, alors j’espère que d’autres seront tentés.

Voilà mes chers amis, j’avais besoin de mettre ce petit mot.

Je vous envoie mes plus belles pensées et à très très vite

Catherine

Facebooklinkedin

Au SECOURS! Jusqu’où iront-ils?

 

 

Je tiens absolument à partager cet article que je viens de recevoir, il y va de la survie des producteurs de qualité et des huiles essentielles.

C’est à se demander si on ne va pas bientôt nous empécher de respirer!

Les huiles essentielles des produits chimiques?!!!!

Il n’y a rien de plus naturel, surtout lorsque le végétal a été corectement distillé, l’huile essentielle et l’eau florale qui en est issue est un produit « vivant et naturel, certe composé de molécules biochimiques, appartenant à des familles biochimiques, mais l’homme n’est -il pas lui aussi composé de principes actifs? alors à quand l’extermination!!! beurk, quelle horreur ce mot et cette pensée (j’en ai des frissons).

une monographie pour chaque plante, pourquoi pas, mais effectivement, on sait qu’elle va varier d’un plan à l’autre puisqu’il y a plein de paramètres extérieurs qui vont permettre au végétal de rendre l’âme en tant que végétal pour donner son essence! Regardez cette année, avec toute la pluie que nous avons eu, les récoltes ont été plus tardives, moins riches en quantités et aussi en qualité. De plus , c’est un procédé qui a un coût et tous ne peuvent pas le supporter.

Une réglementation, oui, afin de ne pas faire n’importe quoi avec elles,et de pouvoir être sûr de son côté naturel et non synthétique (certaines molécules odorantes étant si facilement reproductibles!).

Vous savez, même avec un verre d’eau, vous pouvez faire des dégâts!!!

Alors que cette lecture vous fasse réagir, et qu’elle nous aide à garder nos champs de Lavandes et autres végétaux, nous donner le meilleur d’eux-mêmes pour nous soigner et nous accompagner émotionnellement

Vaucluse : l’Europe fait flotter un parfum mortel sur la lavande
Publié le jeudi 18 avril 2013 à 18H53

De nouvelles contraintes sanitaires mettent en péril l’existence même des distillateurs

Actualités – Vaucluse : l’Europe fait flotter un parfum mortel sur la lavande – 1

1/2
Dossiers pour référencer les huiles essentielles trop coûteux et surtout, « infaisables », règlementation  » : les producteurs de lavande estiment que l’Europe « sonne le glas » de ce paysage et de leur avenir.

Photo Cyril Hiély

Prec. Pause Suiv.

Anéantis » : le président de l’APAL (Association des producteurs d’appellation d’origine protégée huile essentielle de lavande de Haute Provence), Francis Vidal ne mâche pas ses mots. Pour lui et ses pairs, face à la nouvelle réglementation européenne « il nous faut, nous producteurs, sonner le tocsin ! Nous ne savons pas si, dans peu de temps, nous existerons encore en tant que producteurs d’huiles essentielles, toutes catégories confondues ».

Bref, l’heure est grave même si, relèvent certains, depuis 2008 la menace existe sans que lesdits producteurs ne se mobilisent suffisamment. Excès de confiance dans les députés européens ou méconnaissance du dossier ? Toujours est-il que très prochainement, la réglementation REACH (acronyme de enRegistrement, Evaluation et Autorisation des produits Chimiques), va s’appliquer à eux et aux autres. Et ça va faire mal.

Les plantes sont des produits chimiques…

L’origine de cette réglementation est noble : il s’agit de protéger le consommateur européen des produits chimiques qui l’entourent comme le Bisphénol A et autres phtalates. Fort bien. Sauf que, Reach associe aux produits chimiques les plantes et donc les huiles essentielles qui en sont extraites. Du coup, les distillateurs devront produire des dossiers pour chaque huile essentielle(d’ici 2018), qui mettent en évidence les données physico-chimiques, les données toxicologiques (dose létale, irritation…), et éco-toxicologiques (effets sur les poissons, persistance…).

Et c’est là que ça coince. Car « on peut se demander pourquoi le distillateur est associé à un fabricant, puisque ce sont les plantes qui produisent de l’huile essentielle », interroge Bert Candaele du Crieppam (Centre Régionalisé Interprofessionnel d’Expérimentation en Plantes à Parfum, Aromatiques et Médicinales). Deuxièmement, il est impossible de produire une chromographie (carte d’identité) d’une huile, puisqu’elle varie en fonction du soleil, du sol, etc. De plus, ces dossiers sont très lourds financièrement.

« C’est notre mort qui s’annonce »

À cela, s’ajoute la réglementation produite par le Conseil scientifique de la Communauté européenne qui a décidé de limiter au maximum, les produits potentiellement allergènes dans les cosmétiques et les parfums. Les taux autorisés sont tellement infimes « que l’on produira de l’eau claire » dénoncent les producteurs. Résultat : un marché en baisse plus des dossiers « ubuesques » et c’est « notre mort qui s’annonce » dénonce Francis Vidal.

La situation n’est peut-être pas désespérée, et exigera sans doute un vrai travail de lobbying, même s’il est un peu tardif. Mais les parfumeurs (lire ci-dessous) sont eux plus optimistes : L’Oréal, Chanel, LVMH et d’autres sont puissants et pourront peut-être aménager ces contraintes. À suivre.

Le commentaire d’Alain Tessier, ethnobotaniste au Laboratoire Sainte-Victoire : « La solution ? Classer les plantes au patrimoine mondial de l’Unesco ! »

Il serait faux de dire que les inquiétudes des producteurs de lavande affectent grandement les laboratoires qui produisent ou utilisent les huiles essentielles. Tout simplement « parce que ces exigences s’adressent à de gros producteurs. Or nous, nous n’atteignons jamais une tonne sur une huilevendue au millilitre prés » indique Alain Tessier, ethnobotaniste au laboratoire Sainte-Victoire de Simiane La Rotonde.

« C’est faux et idiot »

Lequel trouve tout de même, « ces histoires totalement stupides et pour deux raisons : d’abord, et avant tout parce que l’on considère brusquement que la plante est quelque chose de chimique. C’est faux et idiot : c’est un élément vivant que l’on devrait classer au patrimoine mondial de l’Unesco pour le protéger de toute la sottise humaine. Ensuite, il faut savoir que lorsqu’elle est distillée totalement et à la vapeur, l’huile essentielle contient en quelque sorte, ses propres anticorps aux éléments qui créent des allergies ».

Ce qui ne veut pas dire qu’on peut boire au goulot une huile essentielle. Loin de là. Mais qu’utilisée « normalement » en respectant les notices systématiquement jointes, on ne risque pas de problème d’allergie majeure.

Un carte d’identité pour chaque huile

En outre, les producteurs d’huiles essentielles insistent sur l’aberration d’exiger une « carte d’identité » de chaque huile, « puisqu’il en existe autant que de producteurs, voire que de sites où elles sont plantées » note Alain Tessier. Lui, voit là quelques tentatives (réussies pour l’instant) de lobbys pharmaceutiques ou de laboratoires qui « n’apprécient pas du tout, la progression des huiles essentielles dans les soins ».

Et il ne nie pas, qu’il faille « lutter contre ceux qui extraient n’importe comment ces huiles ! Seule la méthode par la vapeur permet d’extraire les 4 à 600 composantes d’une plante et donc, limite les réactions allergènes. C’est là qu’il faudrait se battre ! Mais de là à considérer les plantes comme des produits chimiques, c’est marcher sur la tête ! ». Un sentiment visiblement partagé par producteurs de lavande et parfumeurs qui parlent aussi, de « connerie monumentale » et autres termes… parfumés.

Pour les parfumeurs : « 980 000 emplois seront perdus en Europe »

Si les producteurs de lavande de Haute-Provence redoutent le programme REACH, et s’ils ont obtenu le soutien des parfumeurs, ceux-ci n’invoquent pas tout à fait les mêmes raisons. Certes, la réglementation s’annonce contraignante, mais une décision du Comité scientifique de la communauté européenne les concerne aussi. Et touche de plein fouet les parfumeurs. « Il s’agit là aussi, de protéger contre les allergènes.

Sauf que, on va devoir signaler non plus 26 d’entre eux, mais de 80 à 130″ indique Francis Thibaudeau, ancien président de la société des parfumeurs et président de l’European Federation of Essential Oils. « En outre, on va interdire les mousses d’arbres et surtout, limiter l’utilisation du linalol qu’on trouve dans un nombre considérable d’huiles essentielles, du thym au tuyha en passant par… la lavande. »

Bonjour l’odeur !

En clair, là où on utilisait 15 % de ces molécules (naturelles ou chimiques), dans de l’alcool pour le célèbre Nº5 de Chanel, on n’en utilisera plus que 0,60 %. Bonjour l’odeur ! On voit tout de suite les conséquences sur la production de ces huiles qui contiennent ces molécules naturelles. « Et si en plus, à cause de Reach notamment, la lavande ne pousse plus, nous ne ferons plus de parfums » commente Francis Thibaudeau.

À terme, il craint que ces décisions ne conduisent 980 000 personnes dépendantes de l’industrie de la cosmétique et des parfums en Europe, au chômage. « Sans compter les agriculteurs ». Sauf que pour lui, « il ne sert à rien de crier. Si on doit faire des dossiers, on n’a pas le choix. Il faut se bagarrer pour assouplir, rendre applicables les mesures. C’est à cela que nous travaillons ».

Sylvie Aries

Facebooklinkedin

Un petit mot de la part de Jean-Charles Sommerard, mon ami et « frère d’essence »

 
« Bonjour à tous,
Comme vous le savez, je mets en sommeil la partie formation en aromathologie/olfacto et m’adonne désormais aux recherches liées au parfum et aux bienfaits des huiles essentielles.

Afin de vous accompagner au mieux, je vous recommande ma collaboratrice et amie Catherine Behar qui a reçu un enseignement complet en aroma. Je suis persuadé qu’elle vous transmettra sa passion et son savoir.

Votre dévoué

Jean Charles Sommerard »

 
J’ai envie de vous dire que je prendrai soin de cette transmission et que je partagerai mes connaissances et ma passion avec tous ceux qui voudront bien venir me rejoindre dans mes futurs ateliers. C’est un beau cadeau que me fait Jean-Charles.
 
Facebooklinkedin

Suite d’une belle rencontre

10030107.jpg    Je vous disais donc que dernièrement j’avais reçu une longue lettre de F. qui m’autorisait à mettre celle-ci en ligne en guise d’information sur ce que l’on peut vivre, ressentir lorsque l’on est en thérapie.
Encore un grand merci à toi,F. pour ce bilan et ce témoignage qui me touche énormément.
Merci pour toutes celles et tous ceux qui auront la possibilité et l’envie de te lire.

Octobre 2007
« Chère Catherine,
…Je t’ai envoyé des écrits chargés de remerciements et d’admiration pour toi, de reconnaissance pour ma soeur de m’avoir conseillé cette forme de thérapie. Il y avait là une voie que je pouvais prendre et libre à moi de m’engager dedans ou pas. Comme tu l’as cité dans ton livre: « il n’y a pas de hasard, que des rendez-vous ».
Comme je ne pouvais plus avancer dans l’état où j’étais (crises de spasmophilie à répétition et seulement la nuit), je savais que si je n’entreprenais pas cette démarche, j’allais au suicide, acte que je refusais d’accomplir, non par croyances religieuses mais parce que je savais que j’allais détruire la vie de mes frères et soeurs et celle de mes neveux et nièces adorés, habitués à voir une Tata souriante, dynamique, coquette, qui leur disait constament que l’important dans la vie, c’est de vivre dans l’authenticité et que le seul moyen d’atteindre le bonheur, c’était d’être en harmonie avec soi-même. Déjà se dire que le bonheur, peut être tout simplement l’absence de malheur, les amusait mais quand plus tard, alors que j’étais en thérapie, ils ont su que je me faisais soigner à coup de saignées hebdomadaires pour une hématochromatose, que j’étais harcelée au travail, que j’avais rompu du jour au lendemain ma relation avec mon compagnon: ils se sont dit: « sans sa sophro-analyse, jamais elle n’aurait pu se prendre en charge comme elle l’a fait. »
Je comprends que certaines personnes aient envie de capituler mais moi, dans mon cas, j’allais aux séances avec impatience car je savais, dès en arrivant que tu allai m’offrir soit un massage thérapeutique et trouver le noeud à dénouer, au moyen d’une musique appropriée pour savoir sur quel chakra il fallait travailler, soit me laisser débiter mon flot de paroles jusqu’à essoufflement, sans te donner la possibilité d’en placer une (mais tu y parvenais toujours, professionnalisme étant là!!), soit dans la plupart des cas, faire les exercices de relaxation qui amenaient une visualisation toujours très puissante, qui me déclenchait des révélations, des compréhensions qui me faisaient pétiller les yeux de bonheur et sortir de la séance en faisant des sauts de biche! J’écrivais tout au début, dans le petit resto chinois en face de ton cabinet et petit à petit, (au bout de 6 mois environ), j’éprouvais de moins en moins le besoin de coucher sur le papier tous les détails du déroulement de la séance et ceci parce que les nouveaux mécanismes de fonctionnement se mettaient en place. C’était intégré et je n’avais plus besoin systématiquement de me référer à mes écrits. Par contre, mes rêves déjà très nombreux dans ma vie, continuèrent de me guider. Leur analyse et leur interprétation me fascinent toujours autant. Ils sont très révélateurs et j’en ai de plus en plus de prémonitoires d’ailleurs. Ma sensibilité s’est fortement aiguisée depuis que j’ai fait cette analyse avec toi.
Les séances avaient aussi leurs larmes de douleur (mais jamais tu ne me laissais partir sans que je me sois vidée d’elles et franchir, calmée, le seuil de ton cabinet). Les points sensibles que tu savais toucher étaient déroutants et remettaient tout en question. C’est cela que je niais, que je ne pouvais pas accepter car je n’avais pas l’image là de moi et les exercices mentaux que tu me demandais de faire d’une séance sur l’autre, demandaient discipline. C’est la dure période de remise en question. Au bout de quelques mois, on se sent perdue, certes, car on n’est plus la personne qu’on était lors du commencement de la thérapie et en même temps, on n’est pas reconstruite. ALORS QUI EST-ON? C’est la crise d’identité (rêves répétitifs, dans mon cas de perte de sac à main, de perte de papiers d’identité, d’errance dans des rues de villes inconnues, sans savoir dans quelle direction aller et personne vers qui se tourner. Sentiment de panique) c’est douloureux, mais c’est là qu’il faut se dire:  » je vais accoucher de la vraie moi », « tiens, je suis curieuse de voir ce qu’elle sera ». En fait, comme une mère qui attend que l’enfant sorte de son ventre. C’est excitant ce mélange de peur et de curiosité! Quand je pense que lorsque j’ai commencé les séances, je t’ai dit: » surtout ne me parlez pas d’accouchement, cela me terrorise! ».
Revenons à la sensation de perte d’identité momentanément éprouvée pendant les séances d’analyse. Je la compare à celle que j’ai vécue lorsue j’étais en Angleterre, j’apprenais la langue du pays…Je perdais au fil des semaines mes réflexes français, mon vocabulaire français ne sortait plus aussi facilement de ma bouche et en même temps, je ne maîtrisais pas encore la langue que j’apprenais. C’était affreux comme sensation. MAIS JE SAVAIS dans ces deux situations, que seule, la persévérance, la pratique et le guide (thérapeute ou professeur de langues) allaient  m’amener à la maîtrise de la matière. Et quelle satisfaction, quelle fierté quand on voit qu’on fonctionne différemment, sans tâtonner. Lorsque les difficultés arrivent, on sait qu’on va trouver le moyen de les résoudre, même si on se réfugie quelques temps dans sa tanière en fuyant tout le monde. On a appris à savoir demander l’aide aux autres et on devient moins nombriliste. On aide plus les autres, on transmet nos petites techniques efficaces, on suggère la visualisation. On se sent utile etmême si on a besoin de se recadrer souvent quand les choses deviennent ingérables, on y parvient!
Lorsque je vois des gens autour de moi, avec toute leur somatisation, leur décalage par rapport à eux-mêmes, j’éprouve une certaine tendresse et tristesse envers eux car je me revois quelques années en arrière, tels qu’ils sont dans leur souffrance.Ceux que je sens ouverts, je leur parle de la possibilité de remédier à cela, de se débarrasser de cette impression très gênante de voir une autre soi-même flotter à côté. Souvent, ils sont intéressés, réalisent au vu de ce que je leur dis, que plus ils vont attendre, plus le mal-être va empirer.Mais réaction typique, il y a souvent, la maladie de l’excuse (pas le temps, pas le budget…)OUI, cela demande un engagement total, mais la VICTOIRE EST AU BOUT! c’est sûr… C’est comme un diplôme que l’on doit obtenir pour avancer, sinon on stagne. Pour l’avoir, il faut travailler, solliciter l’aide de ses enseignants. Ce sont eux qui ont le savoir, par leur vécu, leurs propres études et ils passent le relais. Je comprends que les gens puissent se complaire dans leur état de mal-être tout le temps qu’ils peuvent fonctionner car on a tous un fond de masochisme mais il arrive un moment, où l’entourage exprime son ras le bol de notre attitude passive, destructrice, râleuse, fatiguée, et on pense que le médecin ou le psy traditionnel va donner le remède miracle. Certes, le produit redynamisant aide temporairement mais comme tout dopant, il ne soigne pas le noyau et le malaise ressurgit. Les manifestations des maux empirent.
La sophro-analyse marche (il faut bien choisir son thérapeute), car cela passe par le ressenti, par les tripes et les images, les mots, les sourires et les larmes apparaissent. Quand au fil des séances, on voit le courage se développer , quand on voit la peur s’estomper, sachant que celle-ci est notre pire ennemi, on ne veut plus être lâche…Alors le choix s’impose: soit on se laisse mourrir, soit souffrir, soit survivre soit on décide de vivre. Là quand on s’aperçoit que de manière subtile, les problèmes sont moins fréquents(faux: on les aborde différemment, donc ils semblent moins présents) qu’on a  une forme de rayonnement intérieur, on sait que la victoire n’a pas été gagnée seule, il faut comme dans toute bataille, avoir un bon leader pour mener à bien les opérations et être un bon soldat!
Aujourd’hui, j’ai toujours mon hématochromatose mais mes saignées ont été espacées et je suis régénérée…Grâce aux nouveaux mécanismes de fonctionnement qe tu m’as aidé a ancrer dans le coeur, j’aborde les choses et les gens de manière plus positive: je suis plus affirmée, je sais sur quel chakra je dois me concentrer pour laisser le flux d’énergie circuler librement. Je ne suis plus hautement surprise comme auparavant quand je parviens à mes fins car je me dis: « j’ai la récompense de la manière dont j’ai manoeuvré, de mon courage, de ma patience et de ma bienveillance; j’ai pu maintenir mon travail, développer une relation avec un homme. Avant la thérapie, j’aurais échoué, mené ma barque avec tellement peu d’assurance et tellement de maladresse, que sans foi, ni conviction, j’allais forcément dans le mur. Mais mes deux soeurs-amies-confidentes, me disent être fières de moi et c’est le plus beau compliment que je puisse recevoir. C’est ce dont j’avais besoin pour gagner l’estime de moi. Le jour où vous puvez vous regarder dans la glace et vous dire: » tu es une sacrée petite bonne femme, je t’aime et je t’admire », c’est que la thérapie a été concluante. Après on fait de l’entretine seulement, de son corps comme de sa tête. »…

F. encore merci pour ce touchant témoignage, merci de m’avoir fait confiance.Merci pour ce bilan et de ton courage à vouloir communiquer ton expérience.

Facebooklinkedin

Les souvenirs olfactifs de Danielle

 

Ma soeurette m’a fait le plaisir de partager un souvenir olfactif et sensitif, je vous le livre ici:

 

 

… »Les instants privilégiés vécus ce matin en regardant mon jardin m’ont
donné envie de partager un souvenir d’instants vécus de façon semblables
et présents à mon « appel » dans l’instant pourtant cela se passait au
début des années 60
chaque année nous mettions en place dans le courant du mois d’aout les
bulbes d’anémones qui allaient se retrouver sur le marché de Rungis aux
mois de novembre/ décembre pour fleurir les parisiens…J’ai toujours le
ressenti olfactif:l’odeur de la Tourbe que l’on déposait dans les
sillons destinés à recevoir les bulbes. Le ressenti du « toucher » de ces
bulbes mêlés à la tourbe » et le ressenti visuel de la vue sur Menton tel
que nous l’avions de la villa Fouillée (voir l’affiche) avec Apollon qui
lançait son char à l’assaut du ciel (car nous commencions à 5heures du
matin) puis lorsque nous avions terminé nous rentrions à la maison où la
maman de Paul-henry nous avait préparé un chocolat « à l’ancienne » dont
le parfum et le goût sont eux aussi présents et liés à ces moments qui
nous font vivre de façon particulièrement intense.Encore une fois pour
moi les souvenirs olfactifs sont liés à une mise en route de tous les
sens…et ce dans un présent constant… »

 

 
Facebooklinkedin

Un petit tour au marché de Nice: un ravissement des sens!

Merci encore ma douce Elisabeth pour tous tes souvenirs, ils ravissent mon âme et mon sens olfactif.

 

pardon de ne pas ajouter les jolies miniatures qui accompagnaient ce récit, mais je n’arrive pas à les coller!

 

Alors j’ai fait ce que je pouvais!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Petit tour au marché

C’est jour de marché ! Je me retrouve dans le brouhaha,

au milieu de la foule au « parler » qui chante. C’est un festival !

Toute la région est représentée sur les étals. Les vendeurs haranguent la foule en vantant les produits du terroir. C’est une multitude d’odeurs et de couleurs qui flottent autour de nous.

Le marché est rempli de vie, d’une ambiance joyeuse .C’est un rendez-vous.

Voici les olives vertes pimentées ou au poivron, les olives noires cailletier ou olives niçoises, les olives violettes aux herbes de Provence, à la cigalou et autres saveurs. L’air est saturé de leurs odeurs fortes et délicieuses. Je m’approche pour sentir les différentes préparations. On en mangerait !

 

 

 

 

 

 Là, ce sont les épices présentées en vrac dans des paniers. Les parfums sont puissants et invitent au rêve : thym, romarin, sarriette, laurier, basilic, origan, estragon, marjolaine, badiane, sauge, anis vert…C’est une véritable promenade olfactive.

 

La charmante dame qui porte un chapeau de paille vend de très jolis paniers dont l’odeur douce de l’osier rappelle la campagne. C’est du beau travail.

La majorité des femmes en porte un à leur bras. C’est un objet artisanal, pratique et sympathique qui sert à beaucoup de choses…Je trouve qu’ils sont  naturellement décoratifs.

    

 

 

 

 

 

Pas de doute, c’est l’étal du poissonnier. Il est bondé de monde. Et ça sent la marée !

Le rouget, les alevins de sardines ou d’anchois figurent parmi les poissons les plus utilisés en cuisine pour préparer la poutine, l’estocafic, le pissalat  et autres plats traditionnels.

 

 

 

Le marchand de fruits et légumes est infatigable, il chante à la cantonade: «Approchez, servez-vous ». Oignons, aulx, échalotes, bettes, fenouil, cives, fèves, mogettes, courges, tomates, aubergines, courgettes, poivrons, roquettes, figues, fraises, melons, nectarines, pêches de vigne, raisins… Ils ont l’art de mettre leurs récoltes en valeur, aussi fraîches que colorées. Il n’y a que l’embarras du choix. Je sens déjà ma ratatouille mijoter. Miam !

 

 

 

                      

 

                                  

 

 

La magie des fruits confits et des fleurs cristallisées opère une fois que l’on a croqué dedans. C’est à cet instant  que l’on sent l’arôme et le goût se dégager sur les papilles : des violettes, du jasmin, de la verveine, des pétales de roses, des citrons, des mandarines, des tiges d’angélique, des oranges amères, des figues, des clémentines, des cédrats, des cerises bigarreaux et autres délices surprenants.

 

 

 

                                          

 

J’ai fini mon petit tour. C’était un vrai plaisir des sens.

J’ai entendu des bribes de phrases qui font sourire :

–  A propos de la sieste «… C’est à cause du cagnard… »

– A propos de la pétanque «…Tu pointes ou tu tires… ?» 

– A propos de cuisine «…Avé tout ça, on va se faire du bien au ventre…»

Té ! Bonne idée, avant de rentrer, je vais me manger une pissaladière.

Baieta  à   Bisou

Facebooklinkedin